Djahnit «Tout le monde nous voyait prendre une raclée à Bitam» Quels sont les joueurs que veut Hammar ?
La commission chargée des compétitions de la Confédération africaine de football (CAF) a procédé au tirage au sort des compétitions de clubs, hier au Caire. Le groupe A est composé de l’ESS, du TP Mazembe, le CA Bizerte et le Feth de Rabat. Cette compétition est particulièrement relevée cette saison, car elle renferme plusieurs anciens vainqueurs. Ce tirage présente, pour les Sétifiens, des avantages mais aussi des inconvénients. Le point positif est sans aucun doute le fait que les poulains de Velud auront à effectuer de courts déplacements, si on excepte celui qui les mènera au Congo pour défier le TP Mazembe.
Qualification pour le reste de la compétition, mode d’emploi
Les 8 équipes sont réparties en deux groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe qui comptent le plus grand nombre de points seront qualifiés pour les demi-finales. Cette phase de poules débutera lors de la dernière semaine du mois de juillet et s’achèvera vers la fin du mois de septembre. Les demi-finales aller auront lieu au début du mois d’octobre et les celles du retour, 15 jours plus tard. La finale aller se déroulera vers la fin du mois d’octobre et la finale retour, à la mi-novembre.
L’ESS retrouve le TP Mazembe
Dans la poule A, le TP Mazembe fera figure d’épouvantail. Il aura à débuter la compétition justement par un déplacement chez les Sétifiens, un autre favori de cette phase de poules. Les deux équipes ont eu à en découdre en 2010.
L’ESS a d’ores et déjà arrêté la date de cette confrontation. Ce sera le 21 juillet, à 22 heures, en pleine soirée du mois de Ramadhan. Les Sétifiens auront ensuite fort à faire avec le «court» déplacement à Bizerte. Le CAB a été l’auteur d’une belle saison 2012-2013.
Le dernier match contre le CA Bizerte
Les Sétifiens, qui ont été privés de titre international depuis très longtemps, comptent bien démontrer que les bons résultats sur le plan national ne sont pas le fait du hasard. Après avoir joué en aller-retour contre le Feth de Rabat, l’ESS terminera la phase de poules par la réception de Bizerte. Ce match se jouera entre les 21 et 22 septembre.
Le TP Mazembe voulait Velud
Aprés l’élimination en Ligue des champions, la direction du TP Mazembe a limogé son entraîneur Lamine N’Diaye. Elle a aussitôt pris attache avec le manager de Velud. C’est le technicien français qui a refusé l’offre du club congolais. Le choix s’est ensuite porté sur Patrice Carteron qui se trouve actuellement à la barre technique des «Corbeaux».
Rejoindre Lubumbashi via Paris
Pour ce qui est des déplacements qu’aura à effectuer l’Entente lors de la phase de poules, le plus fastidieux est bien sûr celui qui mènera les Sétifiens à Lubumbashi. Tout le monde a en mémoire le très mauvais plan de vol qui a été choisi en 2010 pour rejoindre la ville congolaise. L’ESS avait rejoint Lubumbashi en passant par Le Caire, Khartoum, Nairobi et N’Gola. Cette fois, le déplacement à partir de Paris
Les Gabonais de Bitam, mauvais perdants
Si le comportement des Gabonais était à peu près acceptable avant le match de samedi passé, il changera très vite du tout au tout. En effet, les dirigeants de l’US Bitam et le représentant de la Fédération gabonaise montreront un tout autre visage. Entre autres désagréments, le bus qui a emmené les joueurs d’Oyam à Libreville disparaîtra dès son arrivée à l’hôtel Saint- Louis. Les Sétifiens se sont ainsi retrouvés sans moyen de transport pour rejoindre le centre-ville. Il n’est pas certain qu’ils trouveront un bus pour les conduire jusqu’à l’aéroport de Libreville pour prendre le vol du retour.
Djahnit «Tout le monde nous voyait prendre une raclée à Bitam»
Le jeune milieu de terrain sétifien n’a pas tremblé lors de la séance des tirs au but. En plus de marquer, il a pris à contre-pied le portier gabonais. Il nous parle du match de samedi passé qui, nous dira-t-il, restera gravé dans sa mémoire.
Cela a dû vous faire plaisir de vous qualifier pour la phase de poules de la Coupe de la CAF, n’est-ce pas ?
Et comment, surtout que ce match, nous l’avons joué dans des conditions extrêmes. Je pense avoir bien fait ce que j’avais à faire, tout comme mes coéquipiers d’ailleurs. Nous nous sommes qualifiés et c’est là l’essentiel, surtout que tout le monde nous voyait prendre une raclée à Bitam.
Personnellement, j’ai voulu réagir en professionnel et être au service de l’équipe.
Il est certain que vous avez réussi un match exemplaire. Un commentaire ?
Dieu merci, les choses se sont très bien passées pour moi. Je suis bien revenu sur le plan physique et cela m’a permis de donner un coup de main à mon équipe qui a eu besoin de tout le monde. Nous avons effectué, avant ce match, des séances théoriques au cours desquelles les rôles de chacun étaient étaient définis. En ce qui me concerne, je devais, en plus de porter le danger, donner un coup de main à la défense. C’est ce que je me suis efforcé de faire. Le plus important est que nous ayons assuré la qualification.
Justement en première période, votre équipe a paru plutôt timorée et elle a encaissé deux buts, avez-vous douté à un certain moment ?
Pas du tout, parce que nous nous sommes créé quelques occasions de but et c’est surtout le gardien adverse qui a multiplié les exploits. Nous étions persuadés que les choses allaient mieux se passer pour nous. Il faut dire que nous avons réussi notre deuxième mi-temps.
Que vous a dit votre entraîneur à la mi-temps du match face à Bitam ?
Il nous a fait savoir qu’en dépit des deux buts encaissés, nous étions sur la bonne voie et qu’il faillait jouer de la même manière en seconde mi-temps. Il nous a recommandé de ne pas desserrer l’étreinte et surtout de ne pas gâcher les opportunités qui se présenteront. Je pense qu’en défendant bien et en harcelant le porteur du ballon adverse, nous avons fini par user notre adversaire.
La séance des tirs au but vous a souri. Avez-vous eu une certaine crainte avant de tirer ?
Absolument pas. Je savais, avant d’arriver au point de penalty, où je devais mettre le ballon. Je me suis appliqué surtout à trouver le cadre.
Après cette qualification, les choses sérieuses commencent avec la phase de poules. Quelles sont vos chances dans cette compétition ?
La Coupe de la CAF est un challenge important pour l’ESS. C’est certain, nous pensons dès maintenant à la phase de poules. Je peux vous dire que tous autant que nous sommes voulons ce titre de champion d’Afrique. Il nous faut réaliser un excellent parcours en quart de finale. Je dois vous dire que nous sommes optimistes. Nous allons nous battre pour gagner les points nécessaires pour atteindre les demi-finales.
Il vous faut pour cela prendre des points à Sétif et aussi chez vos adversaires. En êtes-vous capables ?
La volonté de le faire existe réellement et, bien sûr, il nous faut pour cela travailler sérieusement. Il nous faut reconnaître que l’équipe possède certains points faibles et c’est à nous, sous la direction de notre entraîneur, de les corriger.
Quels sont les joueurs que veut Hammar ?
N’attendez surtout pas du président de l’ESS qu’il vous donne les noms des joueurs qu’il a l’intention de recruter. C’est ce qu’il nous a donné comme condition préalable à toute forme de discussion autour des éléments qui auront à venir renforcer l’effectif sétifien dans les semaines qui viennent. Hammar nous a déclaré que lui et Velud vont se réunir pour faire le tri des joueurs qui doivent nécessairement venir à Sétif, au vu des challenges qui attendent le club.
Tous les compartiments seront renforcés
«Nous recruterons pour renforcer tous les compartiments du jeu. Il y a un manque à tous les niveaux, que ce soit en défense, au milieu ou en attaque. Les éléments avec qui nous sommes en contact sont des joueurs d’expérience, car c’est surtout cela dont on a besoin pour les joutes africaines. Des échéances importantes nous attendent et nous devons être armés pour les affronter», nous dira le boss sétifien.
La priorité, un milieu de terrain
A la recherche d’un milieu de terrain supplémentaire, les dirigeants de l’ESS exploreraient certaines pistes en L1 et à l’étranger. Le président du club de Sétif arpente le marché des transferts pour renforcer l’entrejeu de son équipe, comme cela lui a été demandé par son entraîneur.
Les Sétifiens, comme nous l’a confié Madoui, sont en quête d’un milieu relayeur, un élément qui aura à donner plus de tonus à un compartiment qui, lors de certains matchs, s’est fait déborder. Dans cette optique, les Sétifiens songeraient à un joueur expérimenté qui serait tout de suite opérationnel.
Plusieurs licences africaines de perdues
Une chose est d’ores et déjà certaine, l’ESS sera privée de trois licences africaines. Celles de Tiouli, Ammour et Djerroudi qui quitteront très probablement l’ESS à l’occasion du mercato estival. Ils ne seront pas les seuls, puisque des joueurs comme Aoudia, Delhoum, Karaoui ou Gourmi ne sont pas certains de poursuivre l’aventure avec l’Entente.
Le meilleur parcours possible en Coupe de la CAF
Pour le boss sétifien, il ne fait aucun doute. L’ESS a acquis une telle dimension qu’elle ne peut se contenter des seconds rôles. «L’ESS a des ambitions sur le plan national et continental. Pour ce qui est du championnat, nous ne nous contenterons pas des accessits. En Coupe de la CAF, nous viserons le meilleur parcours possible. Il y aura à l’ESS l’effectif pour jouer sur tous les fronts. Bien sûr, je ne vous dirais pas que l’ESS va gagner la Coupe de la CAF, cela voudrait dire que je connais mal le football, car cette épreuve est peine d’aléas.»
L’essentiel pour l’ESS
Le coach de l’ESS dira que son équipe avait fait l’essentiel au cours de ce match contre l’US Bitam, car le plus important était de se qualifier pour la phase de poules. Il affirmera que de toutes les façons, cette victoire est amplement méritée. Il ne s’arrêtera pas là et il précisera que ce résultat est un autre départ. Cette performance, c’en est une, va permettre aux joueurs de reprendre confiance, en prévision des différentes compétitions.