L’esplanade du Palais des Sports est devenue leur asile, Situation dramatique des Subsahariens

L’esplanade du Palais des Sports est devenue leur asile, Situation dramatique des Subsahariens
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Ils sont des centaines d’immigrés subsahariens à avoir investi depuis plusieurs jours l’esplanade du Palais des sports Hamou Boutlélis d’Oran. Femmes, enfants, vieillards et quelques hommes ont élu domicile sur le trottoir jouxtant le Palais des Expositions gênant ainsi le passage des piétons, notamment en cette période d’organisation de plusieurs salons au niveau de cette institution.

Si vers 11h, ils ne sont qu’une centaine, leur nombre double, voire triple, durant la nuit, nous dira un agent qui nous a invités à venir constater cet état de fait des plus déplorables dans un lieu censé être exemplaire à tous les égards. « Pour des raisons humanitaires, nous ne sommes pas contre la présence de ces ressortissants subsahariens sur le territoire national et plus précisément à Oran. Par contre, nous dénonçons le laxisme des responsables locaux face aux conditions d’hygiène lamentables dont lesquelles ils vivent et qui peuvent engendrer des problèmes de santé publique, aussi bien parmi eux que chez les riverains ». C’est ce que nous a déclaré hier un habitant de la cité Dar El Hayat qui affirme que si ces groupes de ressortissants ne sont pas transférés ailleurs, ils risquent d’investir toute l’esplanade.

Cette situation nous rappelle celle endurée par les habitants de l’avenue Chakib Arslan où sur près de 200 mètres longeant une école primaire, des familles entières ont longtemps séjourné dans des conditions d’hygiène et sanitaire lamentables. Quant aux services communaux, ils doivent effectuer quotidiennement des actions de nettoyage des lieux étant donné qu’en l’absence de sanitaires publics, ces personnes se soulagent sur les lieux mêmes qu’ils ont investis. Les riverains affirment que des moustiques, jusque-là inconnus, envahissent leurs maisons.

L’un d’entre eux a même affirmé qu’un des enfants de la cité a été piqué et a eu le visage enflé. Pourtant, aux dires de ces mêmes citoyens, des tentes et des couvertures ont été distribuées par des bienfaiteurs, mais malheureusement, ces dons ont été revendus en plus du fait que ces ressortissants sont en train de développer une activité commerciale douteuse, déplorent nos interlocuteurs.

LG Algérie

Ces mêmes ressortissants, dont le nombre augmente sans cesse sur cette artère s’adonnent à la mendicité et accostent les passants et les automobilistes devant les feux rouges s’exposant ainsi à de réels risques d’accidents. En conclusion, les riverains expriment leurs inquiétudes devant les risques d’épidémies et si rien n’est entrepris en urgence, le pire n’est pas à écarter et les gestionnaires de la ville sont interpellés pour assumer pleinement leurs responsabilités. Il est à rappeler que les immigrés clandestins majoritairement originaires du Mali et du Niger, sont présents en force dans plusieurs régions du pays dont la capitale de l’Ouest.

Il y deux années, les pouvoirs publics locaux avaient procédé à leur évacuation du quartier Yaghmouracene pour les placer dans un no man’s land à proximité de la localité de Boufatis. Cependant, faute de suivi de cette action, ils avaient aussitôt rejoint la capitale de l’Ouest en jetant particulièrement leur dévolu sur les artères et cités « stratégiques» de la ville.

K.Z.