Le constat peut être réjouissant : nous vivons plus longtemps.
Mais cela nécessite des dispositions et des mesures notamment pour ce qui est de la couverture sanitaire et sociale de la population.
Les 60 ans et plus vont y représenter un peu plus de 10 % dans 20 ans.
Pour le président de la Société algérienne du médicament, la réponse est claire. «Il n’y a rien à inventer. Tout simplement, il faut en premier lieu bien gérer et mettre en place des textes nécessaires d’une bonne gestion du médicament, mais aussi, comme deuxième alternative, augmenter sa production», a indiqué ce lundi matin Farid Benhamdine qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, qui a noté dans la foulée l’émergence d’autres maladies. Ce n’est pas tout. Selon le même responsable, il est également impératif d’améliorer les prestations en mettant la formation s’agissant de la prescription des médicaments. «Il faut que les pharmaciens puissent distribuer le médicament dans d’excellentes conditions en leur garantissant une marge qui leur fera ainsi éviter des méthodes déloyales et non éthiques de distribution», a-t-il insisté. D’autre part, le président de la société algérienne du médicament, a préconisé un plus de soutien du Gouvernement aux producteurs, un contrôle du produit mis sur le marché. Il a appelé, à l’occasion, à la mise en place de l’agence nationale du médicament «qui tarde à venir». Quant à l’augmentation de la facture du médicament (250% en huit ans), Farid Benhamdine a estimé que c’est une cote tout à fait normale. «Passer de 940 millions d’euros d’importations en 2004 à 2,5 milliards d’euros en 2012, c’est beaucoup mais tout à fait normal sachant que le nombre de prescripteurs augmente, celui des malades aussi. Il faudrait s’attendre à une autre augmentation au cours de cette année 2013», a-t-il souligné. «Il n’y rien d’extraordinaire mais je suis d’autant plus étonné lorsqu’on n’attire l’attention que pour faire part des augmentations de l’enveloppe du médicament. Je ne vais pas revenir sur les autres produits qui représentent des chapitres importants du budget de l’Etat tel que la téléphonie et les véhicules mais sachez que le médicament n’est pas un budget trop fort par rapport à la population», a-t-il déploré. Pour étayer ses dires, le président de la Société algérienne du médicament a estimé qu’il faut mettre plus d’argent pour avoir une santé de bonne qualité rappelant dans ce cadre que le PIB algérien est loin des normes internationales (11%). Par ailleurs, Farid Benhamdine qui a noté que les producteurs nationaux du médicament sont prêts à atteindre le seuil des 70% de la couverture nationale, a tenu à signaler que l’agence nationale du médicament «doit absolument être mise en place le plutôt possible», a-t-il dit. «Ce n’est nullement une question de bureaucratie, mais c’est le professionnalisme des gens qu’il faut revoir», a-t-il ajouté estimant en outre que le mal du médicament en Algérie reste la mauvaise distribution.
Fini les pénuries de médicaments
C’est ce qu’a assuré en tous cas le président de la Société algérienne du médicament. « On peut dire que les pénuries sont finies sauf que là, nous avons réglé un seul mais pas tous les problèmes. Le plus gros problème c’était la délivrance des programmes d’importation en temps et en heure. Cela a été fait », a déclaré Farid Benhamdine. Seulement, selon lui, il faudrait qu’il y’ait un suivi réel des engagements pris par les producteurs au lendemain de l’interdiction d’importer les produits fabriqués localement.
F. H