Un but d’Andrès Iniesta à quatre minutes de la fin du match a permis à l’Espagne de remporter pour la première fois de son histoire le titre de championne du monde de football en battant 1-0 les Pays-Bas en finale du premier Mondial africain, dimanche soir à Johannesburg.
Alors que les Néerlandais jouaient à dix après l’expulsion de John Heitinga (110e), Iniesta, servi par Cesc Fabregas, a réussi à se démarquer au deuxième poteau avant de placer une frappe croisée qui a fini sa course dans le filet opposé. Auparavant, les défenses avaient le plus souvent pris le pas sur les attaques dans un match heurté au cours duquel l’arbitre aura distribué 13 avertissements.
Déjà sacré championne d’Europe en 2008, la sélection espagnole, qui jouait sa première finale mondiale, signe un doublé qu’ont déjà réussi avant elle l’Allemagne – championne d’Europe en 1972 puis du monde en 1974 – et la France qui avait aligné les titres mondial et européen en 1998 puis 2000.
Si l’Espagne, meilleure équipe du monde depuis trois ans et celle dont le jeu aura été le plus complet n’a pas volé sa victoire, le sort est cruel pour les Orange qui ont perdu leur troisième finale de Coupe du monde après celle de 1974 et 1978.
L’Espagne entamait la rencontre dans une configuration identique à celle de la demi-finale face à l’Allemagne (1-0) et dans laquelle le Barcelonnais Pedro Rodriguez avait encore été préféré à Fernando Torres. Côté batave, Bert Van Marwijk, l’entraîneur néerlandais, avait procédé à deux changements avec les retours de Nigel de Jong et de Gregory van der Wiel, suspendus pour la demi-finale contre l’Uruguay (3-2).
Ils remplaçaient respectivement Demy de Zeeuw et Khalid Boulahrouz. L’Espagne s’illustrait rapidement et, sur un coup-franc de Xabi Hernandez, une reprise de la tête de Sergio Ramos obligeait Maarten Stekelenburg a un arrêt de grande classe (5e).
Un peu plus tard, une reprise de volée de David Villa échouait dans le petit filet (12e). Le match était lancé car, entre-temps, Dirk Kuyt avait profité d’une mauvaise passe de Sergio Busquets pour adresser une frappe molle sans danger pour Iker Casillas (8e).
Les Néerlandais cherchaient leur salut en pressant haut pour empêcher leurs adversaires de monopoliser le ballon au centre du terrain.
Ils y mettaient la manière forte et c’était un peu par miracle que Mark Van Bommel puis Nigel de Jong, les deux chiens de garde de l’entrejeu, n’écopaient pas d’un carton rouge mais d’un simple avertissement pour des agressions caractérisées (22e et 28e).
Focalisés sur la défense, les Bataves ne parvenaient à organiser leur attaque. La dernière situation chaude de la première période était, pourtant, à mettre à leur crédit avec un tir d’Arjen Robben sur lequel Casillas devait se coucher (45e+2).
Au retour des vestiaires, les deux formations continuaient de se neutraliser. Il fallait attendre l’heure du jeu pour voir la meilleure occasion de la rencontre.
Servi par une passe lumineuse en profondeur de Wesley Sneijder, Robben se présentait seul devant Casillas mais perdait son duel face au Madrilène qui détournait la frappe du Néerlandais de la jambe droite (62e).
En réponse, Sergio Ramos, à la réception d’un corner, avait lui aussi une balle de but mais ne cadrait pas sa reprise de la tête (77e). Puis, Robben venait encore buter sur Casillas après avoir resisté à plusieurs grosses fautes de Carles Puyol qui, lui aussi, aurait mérité un carton rouge (82e).
A l’entame des prolongations, Cesc Fabregas, qui venait entrer en jeu, perdait son duel face à Stekelenburg (94e) puis un tir contré de Jesus Navas finissait sa course dans le petit filet (101e). Il restait dix minutes à jouer quand John Heitinga était exclu après avoir reçu son deuxième avertissement (110e).
En supériorité, les champions d’Europe finissaient par trouver l’ouverture. Fabregas trouvait Andrès Iniesta dans la surface de réparation. Le Barcelonais prenait tout son temps pour ajuster une frappe croisée hors de portée de Stekelenburg (116e)