L’Espagne doit se révolter, ce mercredi 18 juin à Rio devant le Chili, pour éviter une élimination prématurée de la Coupe du monde 2014. Toute la Roja, Iniesta et Torres en tête, veut y croire.
Sévèrement corrigée par les Pays-Bas (5-1) pour son entrée dans cette Coupe du monde 2014, l’Espagne n’a plus le choix Il lui reste deux matches, face au Chili le 18 juin, puis l’Australie le 23, pour espérer défendre son titre. La Roja, à l’image de Fernando Torres, ne songe pas à autre chose qu’à une double victoire.
« Personne ne pense à une défaite. On ne pense qu’à gagner. Perdre, c’est une des trois possibilité demain mais on ne veut pas penser à ça », assure l’attaquant de Chelsea. Même son de cloche du côté d’Andes Iniesta : « Il faut oublier le premier match, le mettre derrière nous. Les deux matches qu’il nous reste sont comme des finales », confie le milieu de terrain. « La dernière fois, nous étions dans la même situation. Il faudra donner le meilleur. Gagner pour aller au prochain tour, c’est tout ce qui nous importe. »
Iniesta joue « deux finales »
Pour les champions du monde en titre, il est clairement l’heure de tourner la page. « Nous sommes dans une situation compliquée. Il faut aller de l’avant », affirme ainsi Vincente del Bosque, le sélectionneur espagnol. « Il faudra un esprit de rebellion. » De là à changer de choses dans le 4-3-3 totalement dépassé devant les Oranje ? Del Bosque a laissé entendre qu’il pourrait faire deux changements – « des joueurs qui jouent dans des grands clubs et qui ont un certain statut », a-t-il expliqué, sans vouloir en dire plus. Ce pourrait être Fernando Torres et Pedro, qui remplaceraient poste pour poste Diego Costa et Xabi Alonso.
Une chose est sûre, la défaite est interdite pour une équipe qui domine le monde depuis 2008. Mais face à une équipe du Chili accrocheuse, la tâche est loin d’être aisée. « Le Chili est une équipe très dangereuse, qui essaye toujours de gagner », analyse Torres. « Ils n’ont pas pour habitude de rester derrière. C’est une équipe qui attaque. »
Défendre le titre de champion du monde ? « Une responsabilité »
Au Maracana, un abîme guette les champions du monde en titre : s’ils s’inclinent et que, dans le même temps, les Pays-Bas ne perdent pas devant l’Australie, ils rentreront prématurément à la maison, ayant mathématiquement perdu toute chance de qualification en huitièmes, en même temps que leur couronne planétaire. Ils pourraient ainsi connaître le sort peu glorieux du Brésil en 1966, de la France en 2002 ou de l’Italie en 2010, trois tenants tombés dès le premier tour.
Mais les Espagnols ne veulent pas y penser. « C’est notre responsabilité de défendre notre titre », assure Fernando Torres. La Roja va devoir compter sur un sursaut de ses cadres, qui lui ont tant failli lors du premier match. À l’Espagne de prouver qu’elle a de l’orgueil.