“L’Algérie est un partenaire incontournable et indispensable”, a indiqué hier l’ambassadeur d’Espagne à Alger, M. Busquets, à la veille de la visite du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et à l’occasion de la tenue de la 5e réunion de haut niveau.
Ce sera l’occasion, a-t-il indiqué, pour faire le bilan des dix ans du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé par les deux pays. D’emblée, le diplomate a considéré le bilan de la coopération positif même si la balance commerciale est en faveur de l’Algérie. “Je ne crois pas qu’il y ait un autre pays avec lequel nous avons des relations d’une telle intensité”, a-t-il souligné.
L’Espagne est le troisième client de l’Algérie et quatrième fournisseur. Elle importe entre 5 et 6 milliards de dollars essentiellement du gaz et du pétrole et exporte entre 2 et 3 milliards de dollars vers l’Algérie. Le volume des échanges évolue à un rythme soutenu de 20% ces dernières années. La même tendance est relevée dans la circulation des personnes entre les deux pays. L’Espagne a délivré 70 000 visas aux Algériens et entend augmenter ce chiffre à l’avenir. Avec des facilités pour certaines catégories de demandeurs. Nous allons consolider cette progression avec des efforts sur la durée des séjours et sur la qualité du service. Il s’est félicité, par ailleurs, de l’ouverture d’un consultat algérien à Barcelone.
Le chef de l’Exécutif espagnol qui co-présidera la réunion avec le président Boutefllika sera accompagné de six ministres. Les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de l’Équipement, de l’Industrie et de l’Énergie, de l’Éducation de la Culture et du Sport et du secrétaire d’État au Commerce. Il sera à cette occasion beaucoup plus question d’économie. Plusieurs accords sont prévus pour signature. Il y aura une série d’accords relatifs à la protection civile, la culture, le sport, le tourisme et la coopération énergétique et industrielle, a indiqué l’ambassadeur. Il a précisé que le gouvernement de son pays a inscrit l’Algérie dans ses priorités.
La crise a engendré “des capacités non exploitées en face nous avons des programmes et des ambitions pour lesquels l’Espagne est un partenaire idéal”, a-t-il plaidé. “Nous avons des capacités que nous pouvons marier avec les ambitions algériennes”, a-t-il ajouté. Les opérateurs des deux pays doivent également apprendre à se connaître et à connaître les opportunités d’investissement, a précisé le diplomate.
Par ailleurs, au plan politique, il a estimé que le dialogue est complet et sera renforcé à travers les mécanismes dont disposent les deux pays. Cela d’autant que l’Espagne, a-t-il avancé, est un partenaire européen actif qui a des relations très étroites avec l’Algérie. Il sera évidemment question du Sahara Occidental, le diplomate ayant réaffirmé la position de son pays sur cette question, de la situation au Sahel, de la Syrie.
D B