L’espace Schengen: La commission européenne suggère une suppression progressive des contrôles aux frontières

L’espace Schengen: La commission européenne suggère une suppression progressive des contrôles aux frontières

La suppression progressive des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen, a été recommandée mardi par la Commission européenne, au cours des six prochains mois, concernant cinq pays confrontés à un afflux migratoire important.

Tout en recommandant au Conseil de prolonger de six mois les contrôles temporaires aux frontières intérieures, l’exécutif européen a prévenu les Etats membres concernés: l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, le Danemark et la Norvège, que cette nouvelle dérogation sera la dernière.

« Nous recommandons une dernière prolongation des contrôles temporaires aux frontières intérieures de Schengen mais appelons les Etats membres à supprimer graduellement ces contrôles, tout en compensant cette suppression au moyen de contrôles de police proportionnés sur l’ensemble de leur territoire », a déclaré le commissaire européen pour la migration, Dimitris Avramopoulos lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Le commissaire Avramopoulos a estimé que « le temps est venu de revenir progressivement à un système Schengen pleinement fonctionnel », soulignant que la Commission a présenté ce mardi des « mesures concrètes » pour y parvenir.

La proposition de la Commission pour une levée des contrôles dans six mois doit être adoptée formellement par le Conseil de l’UE qui représente les 28 Etats membres de l’Union.

En mai 2016, le Conseil a adopté une recommandation visant à maintenir pendant six mois les contrôles temporaires et proportionnés à certaines frontières intérieures de l’espace Schengen en Allemagne, en Autriche, en Suède, au Danemark et en Norvège, une procédure prévue par l’article 29 du code frontières Schengen.

Le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen a été prolongé, à deux reprises, par la Commission européenne qui a justifié sa décision par « les manquements graves » constatés à l’époque dans la gestion des frontières extérieures de la Grèce et le nombre élevé de migrants et de demandeurs d’asile non enregistrés dans ce pays qui auraient chercher à se rendre illégalement dans d’autres Etats membres.

« Dans six mois nous retrouverons donc à nouveau un espace Schengen pleinement fonctionnel sans contrôles aux frontières intérieures », a assuré de son côté le premier vice-président de la Commission Frans Timmermans, cité dans un communiqué.

Se félicitant de la réduction de 97% des arrivées irrégulières de migrants en Grèce depuis l’entrée en vigueur de l’accord controversé UE-Turquie, la Commission européenne a exhorté les Etats membres de l’Union à recourir à des contrôles de police proportionnés dans les zones frontalières et le long des grands axes de transport.