Laborieux. Le match face au supposé modeste Lesotho a encore une fois montré les lacunes d’un onze national qui se plait désormais , au jeu du serpent qui se mord la queue. À quel niveau la faille? L’avenir nous le dira.
A priori, il apparaît comme un cafouillage dans le choix tactique du Breton.Et celui des hommes. Et ce n’est pas l’esclandre (encore un) étouffé dans l’oeuf né du mécontentement de Soudani de ne pas être aligné d’entrée qui apportera la contradiction.
Il est enfin vrai qu’à l’arrivée, l’EN réalise l’essentiel en l’emportant 3-1, mais ce n’est que le Lesotho. Une équipe, au demeurant, qui aura agréablement surpris par une bonne maîtrise du jeu et du culot à en revendre puisque nullement complexée de jouer un gros bras du continent, elle lui donnera bien des sueurs froides n’étaient les fioritures et l’imprécision de ses attaquants. Dans un match ouvert, ce sont les Algériens qui s’illustrent d’entrée en s’accaparant le jeu mais multipliant les maladresses au moment du finish.
Des la 7’, une combinaison magistrale Brahimi- Boudebouz désarticule complètement la défense mais Mesloub, qui n’aura à aucun moment justifié sa cape, gâche lamentablement. 4 minutes plus tard l’ailier lesothan donne un coup de semonce par une reprise magistrale qui flirte avec les filets alors que Doukha était archi battu. Elle sera suivie d’une autre à la 30 ‘ que le portier algérien arrive à annihiler avec brio cette fois. Tétanisés , les verts mettent plus de coeur à l’ouvrage et l’homme en forme de cette entame , Mahrez , étale tout son génie pour démarquer avec brio Ghoulam qui à son tour fait montre de maestria pour lober le gardien adverse avec un dosage d’orfèvre (30’).

Un défenseur marque, un ! Mais la joie est de courte durée chez les Verts car 7 minutes après, Mokhalane contrôle en pleine défense , laisse tomber la balle et la catapulte en un lob majestueux et puissant. Anthologique à l’état pur mais sur lequel Doukha, légèrement avancé , n’est pas étranger. À la reprise , Gourcuff flairant la stérilité navrante de son attaque incorpore d’entrée le « paria » Soudani à la place de Boudebouz. Mais le jeu reste en l’état avec plus de velléités du camp adverse.
L’entraîneur national dut revoir encore sa stratégie. À la 68’, il substitue Bounedjah à Slimani . Les deux hommes apportent beaucoup de mordant dans le jeu des Verts et une première alerte déjà à la 73’ sur une action dangereuse de la triplette Mahrez- Soudani- Bounedjah. A la 83’, le Lesotho menace de nouveau et Doukha battu, voit heureusement, le cuir glisser dehors. Piqués au vif, les Algériens répliquent avec succès 2 minutes plus tard quand sur un centre de Zeffane, Soudani plus opportuniste que jamais trouve la faille en sandwich entre 2 défenseurs.
Le Chélifien du Dynamo Zaghreb, qui apparemment en voulait terriblement, exécute définitivement le Lesotho concluant une percée magistrale de Brahimi, accrédité d’une grande partie. En revanche, Mesloub et à un degré moindre Boudebouz ont eu tout le temps de démontrer qu’ils n’avaient rien à faire chez les Verts.
Le sélectionneur national serait avisé lorgner les talents locaux à l‘image d’un Bounedjah qui monte de plus en plus en puissance. Tant il est vrai que le produit local ne devrait pas servir uniquement à garnir la vitrine. Son prédécesseur l’avait bien compris en révélant les 2 meilleurs buteurs de l’EN actuellement.
Nourredine B