Les wakfs, les POS et les villas illicites bloquent le projet : La capitale dépourvue de PDAU

Les wakfs, les POS et les villas illicites bloquent le projet : La capitale dépourvue de PDAU

La wilaya d’Alger se dirige-t-elle vers l’incapacité de construire, d’ici quelques années, de nouveaux équipements à ses habitants, dont le nombre ne cesse d’augmenter ?

Un bureau d’études portugais a été chargé d’élaborer un plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) pour la capitale, qui devrait être prêt l’année prochaine.

Les arrondissements urbains et les assemblées populaires communales ont été, par ailleurs, instruites pour exprimer leurs besoins en équipements d’ici l’année 2030.

Cela dit, des études pour l’élaboration des plans d’occupation du sol (POS), avec la coopération du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, ainsi que de la wilaya d’Alger, ont été lancés par des arrondissements urbains et des assemblées populaires.

Nombre parmi ces collectivités locales ont rencontré des difficultés liées à la dilapidation du foncier, en particulier celui à vocation agricole. C’est ainsi que de très nombreuses constructions (villas) appartenant à des particuliers ont été érigées illégalement sur des superficies concernées par ces POS.

Ce qui pose un réel problème aux autorités de la wilaya d’Alger qui, selon une source proche de cette institution, est dans une situation peu reluisante pouvant finir par l’abandon du PDAU en préparation, «à l’instar de ce qui est arrivé, précédemment, lorsque des programmes identiques ont été délaissés», ajoute cette source qui cite un autre problème, celui ayant trait à la nature juridique de terrains.

Illustrant cet exemple, cette source évoque l’opposition faite par la direction des wakfs, de la zakat, du pèlerinage et de la omra, relevant du ministère des Affaires religieuses, quant à l’exploitation d’un terrain dont la superficie dépasse les trois hectares, commune de Birkhadem, circonscription administrative de Bir Mourad Raïs, occupé par deux exploitations agricoles collectives.

Le wali d’Alger avait, dans un document dont nous possédons une copie, signé un PV de visite sur terrain, effectuée sur une partie de ce terrain, à travers lequel il demande que soient vérifiés les documents administratifs (attributions et permis de construire) des auteurs de constructions érigées sur les lieux, ajoutant que ce terrain appartient, toujours, aux domaines d’Alger et que celui-ci n’a été cédé à aucune partie, y compris l’EAC qui a bénéficié d’un droit d’exploitation sur cette terre.

M. A.