Les voyageurs souffrent du manque de transports:La grande pagaille de l’Aïd

Les voyageurs souffrent du manque de transports:La grande pagaille de l’Aïd
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«Il faut s’attendre à un grand rush des voyageurs à la fin de l’Aïd. Car cette date coïncide avec la rentrée des classes qui interviendra cette année en début de semaine qui suivra les deux jours chômés et payés de l’Aïd».

C’est devenu monnaie courante. A l’approche de chaque fête religieuse, notamment les deux Aïd, les transports sur les grandes distances font vraiment défaut et ce au grand dam des voyageurs qui se bousculent au niveau des gares routières et ferroviaires dans l’espoir de s’arracher et passer la fête chez soi et en famille.

Le scénario de longues files d’attente associé à des disputes à quelques encablures des guichets de la SOGRAL ne risque pas de connaître leur fin d’aussitôt et ces scènes commencent déjà à prendre forme et ce, au fur et à mesure que le jour J approche.

Mais contrairement aux années précédentes, l’Aïd El Fitr de cette année ne connaîtra pas une aussi grande affluence au départ des petites localités étant donné que les écoliers et surtout les étudiants universitaires sont encore en vacances.

Ceci dit, explique un transporteur que nous avons joint hier par téléphone, «il faut s’attendre à un grand rush des voyageurs à la fin de l’Aïd. Car cette date coïncide avec la rentrée des classes qui interviendra cette année en début de semaine qui suivra les deux jours chômés et payés de l’Aïd».

En fait, la raison qui fait que les moyens de locomotion n’arrivent pas à contenir le flux important de voyageurs qui se déplacent en ces moments particuliers de fête est que les propriétaires des bus et des taxis, qui exploitent les grandes lignes, sont des petits privés qui ne possèdent qu’un seul transport pour la majorité d’entre eux.

Cette situation fait que les transporteurs se trouvent dans l’incapacité de mettre à la disposition de leurs clients des moyens supplémentaires en cas de besoin.

Autrement, et dans le cas où de telles lignes sont exploitées par des patrons qui disposent d’un parc important réparti sur plusieurs destinations, ils pourraient à ce moment-là gérer la situation. Une question qui devrait interpeller le ministère de tutelle pour mettre plus d’ordre dans la profession et permettre plus d’aisance pour les voyageurs.

Outre la disproportion entre le nombre de voyageurs et celui des transports en période de fête, les conséquences de l’absence d’un réseau ferroviaire développé se font ressentir également au niveau des gares. Car si les pouvoirs publics avaient donné au rail la place qu’il mérite, il aurait aujourd’hui résolu pour une grande partie ce problème, étant un moyen de transport de masse.

En panne d’idées concrètes et de solutions durables, chacun fait comme il peut en faisant appel à la débrouille et au provisoire.

Ainsi, il est d’usage que l’on fasse appel à des transporteurs clandestins pour transporter les gens en leur délivrant pour certains des dérogations de transport émanant des directions des transports des wilayas concernées. Sinon, il n’est pas rare de voir l’arrivée d’un bus à quai se transformer en une altercation entre le receveur qui a réservé une place à une personne et le voyageur malchanceux qui n’a pas eu ce privilège.

Par Hafid Mesbah