Cette enquête survient deux ans après l’énigmatique investigation déclenchée suite à un incendie qui a failli ravager toute la salle des archives dudit établissement.
Le port d’Oran vit, ces derniers jours, au rythme d’une vaste enquête sécuritaire ouverte sur plusieurs fronts suite à une série d’événements malencontreux le caractérisant, à savoir le vol de la marchandise entreposée dans ses dépôts. Le dernier en date remonte à la semaine dernière. Un larcin a été perpétré contre la Recette de la douane du port, constitué de trois micro-ordinateurs. Au cours du même forfait, un autre ordinateur a été saccagé.
Le comble dans cette histoire, est que les 15 caméras de télésurveillance n’ont rien filmé. Comment est-ce possible que le vol en question ait eu lieu sans laisser de trace? Les enquêteurs qui n’ont écarté aucune piste privilégient pour le moment la piste d’un sabotage vu les documents de la Recette de la douane: registres des importateurs ainsi que ceux des importations des marchandises tous azimuts. Cette enquête survient deux années après la large investigation déclenchée des suites d’un incendie qui a failli ravager toute la salle contenant les archives de cette institution. L’enquête en question s’est faite avec celle qui repose essentiellement autour d’un autre vol inédit qui a ciblé, dans la nuit de samedi dernier, un conteneur de chaussures.
Dans cette affaire, les douaniers ont été surpris de constater que les verrous de plusieurs conteneurs ont été cassés par des inconnus. Le propriétaire n’avait d’autre choix que celui de déposer plainte. Le port d’Oran serait, contre toute attente, devenu un lieu où s’exerce les larcins en toute inquiétude malgré l’équipement d’une quinzaine de caméras de télésurveillance installées un peu partout au niveau des points censés constituer l’objet des visites des voleurs.
Une chose est sûre, les larcins, qui semblent se perpétuer dans le port, ont atteint leur pic. Les exemples ne manquent pas. En effet, deux employés, un chauffeur et un docker ont été surpris, l’année dernière, main dans le sac en train de voler du lait en poudre. Une autre affaire, tout à fait semblable à la première, a été déférée devant les tribunaux.
Il s’agit de la découverte de la vente de poudre de lait ayant dépassé la date de péremption sur le marché local. Cette dernière aurait été volée à partir du port sec d’Oran. En 2011, un conteneur chargé de pièces détachées d’origine importées de l’étranger a été totalement vidé. Ce n’est pas tout. Il semblerait que toutes les «turpitudes» commerciales, notamment les fuites des capitaux vers l’étranger, auraient bien trouvé un terrain d’exercice dans le port de la deuxième ville du pays. En dépit de toutes les mesures prises et mises en oeuvre dans le seul but de stopper ces actes délictueux de truanderie, le phénomène, souvent expliqué par le fallacieux argument du commerce extérieur et de l’importation, continue à prendre des courbes fulgurantes. Dans une opération menée récemment, les services des douanes d’Oran ont eu à traiter une affaire qui sort de l’ordinaire.
Cette dernière porte sur le transfert illégal d’une somme importante de devises dans le cadre d’une importation de la Chine, de trois conteneurs de roches d’un montant de 80.000 euros. L’affaire a été déclenchée suite à un simple contrôle de routine qui a abouti à la constatation de plusieurs anomalies. Les douaniers se sont aussitôt rendus compte que la mention déclarée dans le document de la transaction ne correspondait pas avec la nature du produit arrivé en Algérie.