Le maire et ses adjoints expliquent que toute procédure de relogement passe par une procédure administrative des maisons sinistrées.
Après l’action de protestation d’avant-hier, les résidents des différents quartiers de Bologhine ne comptent pas lâcher prise. Ainsi, hier, ils se sont donné rendez-vous au siège de l’APC de la localité pour, disent-ils, “interpeller l’édile communal sur la situation de ses administrés”.
Selon Meriem B., résidant à Bologhine et dont la demeure a été endommagée lors du dernier séisme, le maire a brillé par son absence. “Il a refusé de nous recevoir. Même les fonctionnaires ont choisi de déserter la mairie”, a-t-elle dit, ajoutant que “les manifestants ont occupé l’enceinte pendant un moment”. Elle a informé qu’au début de l’après-midi, “le 1er vice-président nous a envoyés à la daïra où des formulaires nous ont été remis”. Meriem B., pour sa part, a ajouté que les responsables de la daïra les ont informés qu’un service technique se rendra “incessamment” à Bologhine “pour constater les dégâts” et décider de la suite à donner à leurs doléances.
“Ils veulent nous faire taire par une procédure administrative”, a-t-elle dénoncé, avant d’informer que les familles touchées par le dernier tremblement de terre “comptent réinvestir la rue demain (aujourd’hui, ndlr), au cas où le maire ne daignerait pas les recevoir”. Cette action, a-t-elle précisé, est une suite de la première contestation. Elle a précisé, par ailleurs, que plusieurs familles ont été reçues à la daïra. À noter qu’une secousse tellurique de magnitude 3,2 sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée, hier, à 2h29 (heure locale), dans la wilaya d’Alger, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag).
L’épicentre de la secousse a été localisé à 9 kilomètres au nord-ouest de Bologhine, a précisé la même source. De son côté, Loth Bonatiro, chercheur en astronomie, a indiqué que l’activité sismique pouvait continuer à se produire en Algérie en automne et en hiver, soulignant que les avancées scientifiques et technologiques permettent de “prévoir la survenue des séismes avec un grand pourcentage de probabilités”. M. Bonatiro, qui intervenait au Forum du quotidien DK News, a ajouté que “depuis le séisme de Boumerdès en 2003, nous avons constaté une accalmie, mais nous avons l’impression que depuis quelques mois, il y a une recrudescence de l’activité sismique en Algérie et dans le monde”.
Selon l’invité de DK News, “pour parer aux éventuels risques engendrés par les séismes, il est nécessaire de respecter les normes parasismiques dans les constructions avec une géométrie bien conçue pour que, en cas de secousse, la bâtisse puisse résister”.
Il a ajouté que l’Algérie était “bien placée” dans la gestion des séismes, à travers notamment l’élaboration d’une nouvelle loi sur la gestion des catastrophes naturelles et la révision du code parasismique. Il a rappelé également, dans ce sens, la dotation du Craag d’un réseau sismique “des plus performants” au monde, en plus de la création d’une agence spatiale pour mettre sur orbite un satellite algérien destiné spécialement aux catastrophes naturelles.
M. M.