Les victimes de Khalifa reviennent à la charge

Les victimes de Khalifa reviennent à la charge
les-victimes-de-khalifa-reviennent-a-la-charge.jpg

Dans un communiqué datant d’hier, le Collectif des clients spoliés de la Banque Khalifa a décidé d’opter pour une manifestation qui aura lieu ce samedi 22 janvier à la place du 1er Mai à Alger.

Déterminées, les victimes de Khalifa dont le nombre est aujourd’hui de prés 1 200 personnes, décident de passer à l’action après de multiples promesses non tenues jusqu’à l’heure actuelle par les pouvoirs publics.

En effet, le président pour le Collectif des clients spoliés de Khalifa, en l’occurrence Omar Abed, a rappelé dans ce sens les promesses de M. Sellal, alors président du comité de soutien du président de la République Bouteflika lors des présidentielles 2009. Pour rappel, il avait promis aux clients spoliés de la Banque Khalifa de restituer l’argent dont ils avaient été dépossédés par le golden boy, Rafik Khalifa. Les promesses du ministre des Ressources en eau faites en 2009 n’ont pas été tenues. M. Sellal avait promis lors de sa tournée en France de rembourser l’argent de ces Algériens, victimes d’une arnaque de la Banque Khalifa.

Depuis, les victimes de la Banque Khalifa n’ont pas touché un centime. Aujourd’hui, il est grand temps, souligne le président du Collectif pour que les pouvoirs publics honorent leurs engagements envers les 1 200 Algériens spoliés. Dans ce contexte, le communiqué de ce Collectif tient à rappeler que «tant que nous n’aurons pas recouvré nos droits, les autorités devront compter avec nous». Cela dit, les victimes de la Banque Khalifa sont déterminées à aller jusqu’au bout dans leur démarche. Depuis huit ans, leurs dossiers sont toujours classés dans les tiroisr. Cette longue attente a fini par exacerber la colère de ces centaines d’Algériens.

Le Collectif demande l’extradition de Keramane et Rafik Khalifa

Le Collectif des clients spoliés de la Banque Khalifa a demandé aux autorités algériennes l’extradition de l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, en l’occurrence Keramane Abdelwahab, actuellement en fuite dans un pays européen, et Rafik Khalifa, actuellement en détention en Grande-Bretagne, les principaux accusés dans le plus grand scandale financier qu’à connu l’Algérie. Selon le président de ce Collectif, Keramane est l’un des principaux responsables du scandale financier de Khalifa Bank. «Cet ex-gouverneur de la Banque d’Algérie est le véritable responsable des détournements commis à la Banque Khalifa, dont nous sommes victimes.

Depuis l’année 1999 et jusqu’à 2003, Keramane n’a pas réclamé le bilan annuel, dit de contrôle classique, auprès de l’administrateur de la Banque Khalifa, une opération pourtant obligatoire. Au lieu d’instaurer le règlement applicable à toutes les banques, l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a préféré fermer les yeux durant ces années. C’est ce qui est le plus grave dans cette affaire», lâche notre interlocuteur.

Comment peut-on ne pas exiger cette procédure à une banque devenue leader en Algérie ? L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a-t-il reçu des pots-de-vin en contrepartie de sa politique commerciale très «spéciale», voire très «douce» avec la banque du golden boy ? A ce jour, aucun mandat d’arrêt international n’est lancé contre lui puisqu’aucun jugement définitif n’a été prononcé en Algérie depuis sa fuite à l’étranger.

Quelles sont les raisons de ce traitement spécifique ? Autant de questions qui s’imposent aujourd’hui, plusieurs années après la dissolution de l’empire de Abdelmoumène Rafik Khalifa. Selon Omar Abed, Keramane détient des informations sur le grand scandale financier Khalifa Bank, son extradition vers Alger peut servir au dénouement de cette affaire.

Sofiane Abi