Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la protection du consommateur ce 15 mars sous le slogan “Plus d’antibiotiques au menu”, des vétérinaires et des inspecteurs de l’hygiène alimentaire tirent la sonnette d’alarme sur les effets nocifs sur la santé d’un puissant antibiotique (Furaltadone, en l’occurrence) utilisé par certains aviculteurs dans le traitement des infections respiratoires et digestives de la volaille. Pourtant, les autorités algériennes du pays l’ont interdit, sous ses différentes formes, depuis plus de dix ans, soit dès que le système conjoint Codex Alimentarius de l’OMS et de la FAO l’ont reconnu comme hautement cancérigène.
“Malgré le contrôle drastique et rigoureux des inspections vétérinaires des frontières implantées dans tous les ports et aéroports du pays, quelques aviculteurs continuent à l’utiliser clandestinement”, disent des spécialistes dans les pathologies aviaires et le suivi des élevages avicoles. “Ce produit hautement dangereux se retrouve dans le poulet et même les œufs commercialisés par ces aviculteurs, heureusement pas nombreux, qui recourent à l’auto-traitement de leur volaille sans passer par un vétérinaire”, poursuivent-ils. Ils préconisent ainsi un durcissement de la réglementation afin de contraindre les aviculteurs à soumettre leur élevage au contrôle au minimum 7 jours avant abattage sous risque de saisie.