Les verts sont rentrés hier au pays, Les raisons d’un échec

Les verts sont rentrés hier au pays, Les raisons d’un échec
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L’équipe nationale de football a quitté hier l’aéroport international de Malabo plus tôt que prévu. Attendue au finish, et considérée comme le favori en puissance de cette CAN-2015, l’Algérie a été débusquée de la compétition par une formation ivoirienne plus réaliste.

Une formation ivoirienne dont le coach, le Français Hervé Renard, a su déjouer la force de frappe des Algériens, très habiles techniquement et rapides, en témoigne leur domination durant la majeure partie de la rencontre, mais possédant des faiblesses criantes en défense. “Nous avons joué en fonction de nos possibilités et surtout des faiblesses de l’équipe algérienne”, nous confie, à juste titre, l’auteur d’un doublé dans cette confrontation de titans, l’Ivoirien Bony. Décodés, les propos de Bony veulent dire tout simplement ceci : la Côte d’Ivoire n’avait d’autre choix que de fermer toutes les issues aux Algériens, trop dégourdis, pour leur offrir des espaces de jeu et opter par des contres. À ce niveau-là, les Ivoiriens sont très efficaces, certes, mais la tâche leur a été facilitée par la faiblesse de la défense algérienne, notamment sur les deux premiers buts.

Déjà, les matches du premier tour contre l’Afrique du Sud et le Ghana, les Verts avaient donné un aperçu de leur lourdeur en défense ; même le retour de Bougherra à la place de Halliche n’a pas réglé le problème. Dans ce registre, Gourcuff a du pain sur la planche, surtout avec le départ à la retraite de Bougherra, un leader qui sera difficile à remplacer. En fait, Gourcuff doit tout revoir en défense et préparer d’autres solutions pour le système défensif. Mais là n’est pas la seule lacune des Algériens, puisque l’efficacité offensive laisse aussi à désirer.

L’équipe algérienne fait circuler à merveille le ballon, mais n’est pas tranchante.

La méforme de Feghouli, de Brahimi et de Slimani est pour beaucoup dans cet état de fait, et Hervé Renard l’a très bien compris en laissant la gestion du jeu aux Algériens. Il savait pertinemment qu’ils allaient commettre des fautes derrière, surtout avec des attaquants de haut niveau comme Gradel, Bony et Gervinho. Gourcuff doit, là aussi, trouver des solutions pour relancer sa machine offensive et essayer d’autres variantes en attaque comme l’a si bien fait Halilhodzic lors du second match du Mondial avec l’incorporation de Djabou et le décalage de Brahimi à gauche ; mais encore, faut-il que les Verts aient des matches amicaux de haut niveau pour répéter devant plus forts. Au moment où la Côte d’Ivoire aligne les rencontres amicales de haut niveau, l’Algérie prend des seconds couteaux. Et ce n’est pas contre le Qatar que les choses vont s’arranger !

S. L