Les Verts ratent leur entrée

Les Verts ratent leur entrée
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Dès le coup de sifflet annonçant la fin du match qui a vu une bonne équipe algérienne durant 75 minutes, avant que le coach Saadane revienne à son péché mignon, celui d’aduler Ghezzal et de précipiter la défaite, la population oranaise est sortie dans la rue, une rue qui était atrocement vide au moment du match après que quelques retardataires aient pris l’asphalte à toute vitesse pour ne pas rater le début du match.

Puis ce fut un grand silence, qui pesa sur la capitale de l’ouest, comme il a dû l’être sur l’ensemble du territoire. De temps en temps, on entendait des «OH!!…», des «HA!!….», qui tranchaient dans le silence coupé seulement par les sifflements de quelques mouettes qui bravaient la chaleur. Des groupes se sont formés, soit sur les lieux de travail, soit dans les cafés et chacun y allait de son analyse du match. «Il fallait s’y attendre. Depuis le début de la préparation, l’entraîneur se contredisait.

Il n’a pas fait jouer les jeunes qu’il est allé ramener lui-même de l’étranger, se contentant de reprendre la majorité des joueurs qui ont assuré la qualification, mais qui relevaient soit de blessures, soit étaient loin de leur niveau. On ne comprend pas pourquoi, il n’a pas fait jouer d’entrée Boudebouz ? On ne comprendra jamais pourquoi il a fait entrer Ghezzal, alors que l’équipe tournait bien et pouvait marquer ? Je pense qu’il continue de faire les mêmes erreurs qu’en 86. Je ne crois pas que nous pourrions battre l’Angleterre et les USA, en continuant avec les mêmes joueurs et surtout avec le même système technique», nous a déclaré un ancien joueur, qui a suivi la préparation des Verts, à travers la presse, depuis le premier jour. Les supporters sont amers. Pas de chants à la gloire des Verts, pas de cortèges, alors que ces derniers étaient bien préparés depuis plus d’une semaine. C’est presque le désarroi. La Bérézina !

Il faut reconnaitre en effet, que le sélectionneur national est passé à côté de la plaque, déclarant dans sa dernière interview, qu’il comptait sur le mental des joueurs. Mais le mental seul n’a pas suffi, car il fallait plus que l’ardeur des camarades de Belhadj, meilleur joueur sur le terrain, pour désarçonner les Slovènes qui ont démontré au staff technique qu’ils avaient du répondant. A 10 contre 11, il fallait continuer à jouer crânement, comme ils l’ont fait, mais encore une fois, Chaouchi a fauté, sur une balle anodine. «Il fallait donner sa chance à M’Bolhi, dans ce match considéré comme le plus facile pour la sélection nationale», a déclaré l’ex-portier international Ounès.

«Il n’y avait pas de véritable animation dans le jeu. On a joué trop latéral et avec une prudence excessive. Or, ne dit-on pas que la meilleure défense est l’attaque ? Les Verts ne marquent pas et je pense que le sélectionneur aurait dû pendant la préparation, résoudre ce problème qui perdure depuis plus de deux ans. Le résultat du premier match est déterminant pour la suite de la compétition et c’est peut-être pourquoi il y avait une grande pression sur les joueurs», poursuit notre interlocuteur.

Oran est malade, malade de la défaite de son équipe. Mais certains, pas nombreux, certes, continuent à susciter de l’espoir. «L’Angleterre et les USA n’ont pas montré grand-chose, eux non plus. Peut-être en ne jouant plus avec prudence, on arrivera à faire quelque chose.» C’est à voir !

Après Green, Chaouchi

Alors qu’il était entré en jeu à la 58e minute, Ghezzal a compliqué la tâche des siens en écopant de deux cartons jaunes, le premier pour un tirage de maillot et le second, stupide, pour un centre stoppé de la main, synonymes d’expulsion prématurée à la 73e.

Six minutes plus tard, Koren inscrivait le but de la victoire slovène en profitant d’une faute de main de Chaouchi (79e) sur un tir loin d’être super dangereux. Le rebond et peut-être une nouvelle fois la qualité de ce ballon si critiqué ont précipité l’Algérie dans l’amertume. Décidément, après la bourde du portier anglais Green, samedi soir (1-1), les derniers remparts ne sont pas à la fête en Afrique du Sud.

Sous les yeux de Zinedine Zidane, la rencontre avait pourtant bien débuté pour les Fennecs, installés en 3-5-2, Belhadj cadrant un bon coup franc dès la 3e minute. Halliche avait ensuite envoyé une tête piquée juste à côté (36e), au cours d’un match assez brouillon et peu emballant dans la chaleur de Polokwane. Côté Slovène, seul le Sochalien Birsa avait cadré (43e).

Yebda (56e) et Ghezzal (70e, 71e) n’avaient pas connu plus de réussite tandis que Chaouchi avait capté une tentative de Kirm (60e). C’était avant son erreur lourde de conséquences. Grâce à ce premier succès en phase finale (trois défaites en 2002), la Slovénie s’empare de la tête du groupe C