L’équipe nationale effectuera à partir de demain, au centre sportif de la Fédération française de football à Marcoussis, un mini-stage du 7 au 11 août, profitant de la date FIFA, sous la houlette du nouveau sélectionneur national, le Bosnien Vahid Hallilhodzic.
Ce dernier débutera son travail à la tête des Verts, qui consistera en premier lieu à une première prise de contact, où il sera question pour lui de faire part de sa vision des choses, de sa philosophie de travail, de la façon dont il aimerait que le groupe se comporte, mais aussi des objectifs du groupe Algérie, qui lui sont assignés par la Fédération algérienne de football.
Les joueurs locaux seront présents dès demain à Marcoussis, en compagnie des autres membres de la délégation de l’EN (staffs technique, médical, logistique et administratif), alors que le manager général des Fennecs, Abdelhafid Tasfaout s’y rendra aujourd’hui pour préparer le terrain. Les pros les rejoindront sur place lundi matin. Pour sa part, Vahid Hallilohdzic sera accompagné des membres de son staff, qu’il a lui-même désignés. C’est-à-dire Noureddine Kourichi et Cyril Moine, en plus d’Abdennour Kaoua et Rabah Belhadji qui faisaient partie de l’ancien staff conduit par Benchikha et qui ont pour leur part été maintenus.
Des séances d’entraînement et des réunions sont aux programmes. Le sélectionneur national veut connaître chaque élément de son groupe et veut aussi jauger de la forme de chacun d’eux. Il fera en sorte d’avoir sa propre idée sur ceux qui retiendront davantage son attention, en les observant de plus près. Il donnera aux joueurs le programme de travail qu’il a mis au point pour la sélection lors des mois à venir. Il veut instaurer, dès sa prise en main de l’équipe, son autorité sur le groupe, sans pour autant faire ressentir aux joueurs qu’ils sont dans une caserne avec lui. Hallilhodzic est réputé pour être quelqu’un d’agréable et de rigoureux dans le travail, mais qui ne cautionne aucun écart disciplinaire qui mettrait en péril la sérénité du groupe.
Remettre la machine en marche
Il compte bien se faire comprendre dès à présent par tout le monde. Ce stage verra la présence de Guedioura et de Ferradj, malgré leur blessure, car, pour Hallilhodzic, ce regroupement lui permettra de bien faire passer son message à l’ensemble des joueurs qu’il a convoqués.
Il sera aussi question pour lui de discuter avec les cadres de l’équipe, qui ont préféré opter pour les pays du Golfe, tels Ziani, Yahia et Bougherra, alors que le cas Meghni est à ses yeux assez compréhensif. Le driver national fera en sorte de tirer un maximum de profit de ce premier regroupement pour lui à la tête de l’équipe d’Algérie.
Il veut prendre les choses par le bon bout dès le départ. Sachant la difficulté de sa mission et les défis qui l’attendent, il sait parfaitement que tout doit être bien à sa place avec les compétences nécessaires en sus, pour que la machine puisse se mettre progressivement en branle, avec le souci majeur qu’elle ne coince pas à la moindre entrave.
Il est aussi question de préparer le prochain match des éliminatoires de la CAN-2012 qui aura lieu début septembre à Dar Salem, contre la Tanzanie, où il faudra faire bonne figure, même si les camarades de Lemmouchia ont à présent sérieusement compromis leurs chances de qualification. Le stage lui permettra également de dégager l’effectif qu’il retiendra pour le déplacement en terre tanzanienne. Hallilhodzic sait qu’il sera confronté au problème du manque de compétitivité d’un grand nombre de joueurs, en cette période de l’année. La situation de certains d’entre eux n’est pas non plus faite pour le réjouir, à l’image de Yebda qui n’est pas encore fixé sur sa future destination.
Le fait aussi que Fabre, qui vient d’opter pour le FC Lens, ne soit pas disposé à prendre part aux matches de la CAN est un autre contre-temps. A cela s’ajoutent l’instabilité de certains autres tels le keeper Mbolhi, qui ne parvient pas à se stabiliser au sein d’un club et qui vient de retourner au CSKA Sofia, les blessures de Guedioura et Ferradj qui sont d’ores et déjà out face à la Tanzanie, le choix de Bougherra, Ziani et Yahia de quitter l’Europe pour aller monnayer leur talent dans les pays du Golfe et d’autres soucis encore, auxquels ils devra trouver les solutions idoines pour permettre à l’EN d’aller de l’avant, en remettant la machine en marche.
Mohamed-Amine Azzouz