Les Verts avaient la victoire à leur portée, Le temps des regrets !

Les Verts avaient la victoire à leur portée, Le temps des regrets !

La défaite est parfois difficile à avaler. Pourtant l’échec a également des vertus, il sait rendre plus fort. C’est le cas de le dire pour les Verts, hier. Ils gardent leurs chances intactes pour la qualification au Mondial en dépit de leur faux pas à Ouaga. Il y avait de la place pour bien faire, n’étaient le manque de réalisme des attaquants et la prestation de l’arbitre. Ce n’est, désormais, que partie remise puisque les deux buts de Feghouli et Medjani vaudront leur pesant d’or au match retour à Blida.

A deux partout, les Algériens tenaient un bon résultat car un nul vierge ou un partout pouvait les qualifier en cas d’un score de parité zéro à zéro au retour, voire une victoire qui les mettrait définitivement à l’abri. Mais c’était sans compter avec l’arbitrage du Zambien Janny Sikazwe et son assistant le Botswanais Arsénio Chadreque Marengula qui en ont décidé autrement dans une rencontre époustouflante et pleine de rebondissements.

En effet, après avoir fermé les yeux sur un penalty en faveur de Feghouli en première mi-temps, Sikazwe se fie à son assistant pour désigner le point fatidique pour une faute imaginaire puisqu’à aucun moment le défenseur Belkalem n’a touché le ballon de la main du fait qu’il avait non seulement les bras collés au corps et derrière le dos, mais lorsque l’objet rond l’avait percuté, il était en dehors de la surface de réparation.

Pourtant, Sikazwe était devant l’action, mais il ne bronche pas et préfère se fier à son assistant pour offrir un généreux penalty aux Burkinais qui n’en demandaient pas tant, eux qui se sont fait rejoindre à deux reprises au score et raté la même sentence devant M’bolhi par Aristide Bancé.

Et c’est ce dernier qui donnera la victoire aux Etalons après avoir buté sur le gardien algérien deux minutes avant la pause. Seulement, Pitroipa passera dans le temps additionnel pour profiter de la passivité de la défense algérienne pour ouvrir la marque d’une belle tête en coupant la trajectoire du ballon.

Et dire que les Verts avaient très bien débuté la rencontre avec une bonne organisation sur le terrain et un pressing haut qui empêcha pendant longtemps les Burkinais de construire ou d’être dangereux. Bien au contraire, ils se procureront quelques tentatives, avec notamment Soudani, très en verve, Slimani, Feghouli, voire Taïder.

Les hommes de Paul Put vont attendre la demi-heure de jeu pour se montrer un peu plus entreprenants, notamment par Pitroipa qui donnera le tournis à la défense algérienne à chaque fois qu’il avait l’occasion d’avoir de l’espace, en provoquant d’abord un penalty à la (42’), raté par Bancé puis en inscrivant le premier but dans le temps additionnel de la première période en profitant des largesses de la défense algérienne.

Tout le monde pensait alors que ce but allait donner un coup au moral des coéquipiers de Soudani, mais ce ne fut pas le cas puisque ces derniers, revenus avec plus de conviction, parviennent à égaliser cinq minutes seulement après le début de la seconde mi-temps par Feghouli d’une merveille de frappe après avoir éliminé un défenseur d’un contrôle orienté.

Dans la foulée, les Algériens vont rater trois occasions de prendre l’avantage par Soudani (52’) qui bute sur le gardien Daouda Diakité, puis Slimani (54’) qui voit son tir détourné en corner et dégagé du poing par le même gardien (60’). A la (65’), et contre le cours du jeu, Djakarida Koné profite d’un renvoi de la défense algérienne pour contrôler de la tête avant de déborder toute la défense sur le côté gauche avant d’aller tromper M’bolhi qui n’a pas su couvrir assez son coin droit.

Deux minutes après, c’est Carl Medjani, sur un corner de Feghouli, qui remet les pendules à l’heure d’une tête décroisée, refroidissant les tribunes du stade du 4-Août.

Comme sur la première égalisation, les Verts avaient la balle de la victoire dans les pieds de Feghouli qui embarque toute la défense avant de rater son face-à-face avec le gardien alors qu’il avait la possibilité de décaler à droite ou à gauche pour ses coéquipiers.

La fin sera fatidique avec ce penalty offert par M. Sikazwe et une occasion ratée par Pitroipa dans le temps additionnel qui aurait pu compliquer davantage la mission des Verts au match retour le 19 novembre au stade Mustapha-Tchaker de Blida où se disputera la second

e mi-temps de ce Burkina Faso -Algérie encore plus épique et passionnant.

A S-B