Les ventes d’or massives du FMI ternissent le métal jaune

Les ventes d’or massives du FMI ternissent le métal jaune

Le programme de vente d’or décidé par le Fonds monétaire international qui est entré mercredi dans sa seconde phase, a fait chuter le métal sur les marchés à terme d’une quinzaine de dollars en l’espace de quelques heures.

Au terme de la séance de cotation de jeudi matin à Londres, l’once de 31,10 grammes cotait 1.105,50 dollars contre 1.119 dollars mercredi soir, soit une baisse de 1,20% , et ce après que le FMI ait annoncé son intention de céder le solde de son programme de ventes d’or par des placements sur le marché, fixé en septembre dernier à 403,3 tonnes.

Les Etats membres du FMI s’étaient mis d’accord dès 2008 pour que l’institution cède un huitième de son stock de métal jaune, afin de diversifier ses ressources.

Le produit de la vente doit être réinvesti dans des titres financiers sûrs, principalement des obligations d’Etat, qui permettront au Fonds d’en tirer des revenus réguliers.

Ainsi, comme prévu initialement, le FMI a d’abord placé son or auprès des banques centrales intéressées avant de recourir, subsidiairement, au marché.

L’opération annoncée hier soir pourrait être donc interprétée comme un déclin de l’intérêt pour l’or des établissements émetteurs.

Préalablement à cette annonce, les milieux spécialisés relevaient aussi que « le Conseil mondial de l’Or a publié un document dont il ressort que l’offre d’or recyclé a augmenté de 43% au quatrième trimestre 2009, contre une hausse de 27% en 2009 à 1.550 tonnes ».

S’agissant de la demande de bijouterie, elle a augmenté d’un trimestre sur l’autre lors des deuxième, troisième et quatrième trimestres, bien que celle du quatrième trimestre 2009 soit inférieure à celle de 2008, et que la demande de fabrication soit en retrait de 20% sur l’ensemble de l’année.

Les avoirs en or du FMI se montent à environ 103,4 millions d’once, ce qui fait du FMI le troisième plus grand détenteur officiel d’or au monde, un statut qui impose toutefois des limites très strictes à l’utilisation de cet or.

Sur décision prise à la majorité de 85 % des voix attribuées, le FMI peut vendre de l’or ou accepter d’un état membre des paiements en or, en revanche, le FMI ne peut acheter de l’or ni effectuer d’autres transactions sur l’or.