Les usagers ont été les dindons de la farce du bras de fer entre les travailleurs et la Direction de l’entreprise du transport (ETO):Une grève et beaucoup de non-dits

Les usagers ont été les dindons de la farce du bras de fer entre les travailleurs et la Direction de l’entreprise du transport (ETO):Une grève et beaucoup de non-dits

La grève du transport public urbain a été dramatique dans le périmètre de la ville d’Oran. C’est ce que redoutaient les usagers qui ont subi, deux jours durant, cette grève aux conséquences diverses.

Le mouvement a laissé un bon nombre de travailleurs sur le carreau. Dans les lieux de travail, le taux d’absentéisme et de retardataires dépassait largement les 20% dans l’ensemble des entreprises.

Hier après-midi, la plupart des usagers, pris au dépourvu et inquiets quant à la durée du mouvement, combinaient leur déplacement par le biais de taxis et autres transporteurs clandestins. Si le mouvement venait à se prolonger, cette grève porterait un sérieux coup aux bourses des usagers.

Ce n’est qu’en début d’après-midi d’hier, que des bus sont sortis du parc de l’Entreprise de transport d’Oran (ETO) pour reprendre leur travail. Cette manifestation n’est pas passée inaperçue et le citoyen oranais en a fait les frais en cette période des plus cruciale. Dans les bus privés, l’anarchie a été de rigueur. Ces derniers en ont profité pour augmenter le prix du ticket pour le porter jusqu’à 20 dinars.

D’une manière générale, les usagers ont été traités misérablement ces deux derniers jours. Le réseau dans sa globalité a été perturbé, notamment au niveau des bus U, B, 11, 51, 37 et P1. Rappelons que l’objectif de cette grève fut basé sur une plate-forme de revendications légitimes, sans pour cela déposer de préavis de grève. Ce dernier restera ouvert, jusqu’à la réintégration de tout le personnel licencié, le règlement des salaires qui reste encore impayé, tout en mettant un terme à cette politique de pression exercée par la direction administrative et technique.

Le mouvement de protestation qui a été mené par près de 160 travailleurs de l’ETO a été interrompu, mais la menace d’une éventuelle reprise plane toujours et n’est pas prête de se dissiper. Un groupe de travailleurs explique que le syndicat représentant les travailleurs a été plus où moins à l’écart, en ajoutant que des sanctions injustes et arbitraires ont été infligées récemment à travers un conseil de discipline à l’encontre de travailleurs exerçant un volume de travail illégal accumulant exactement 11 heures de travail par jour.

Malgré le statut patent de cette entreprise, les conditions sociales des travailleurs laissent toutefois à désirer.

Hadj Hamdouche