Les responsables locaux sont en train de déployer des efforts considérables et de consacrer des budgets conséquents pour enlever les tonnes d’ordures sous lesquelles croulait la ville d’Oran, au point où Oran a été considérée comme étant l’une des villes les plus sales du pays.
Ces mêmes responsables, à leur tête le wali, sont déterminés à éradiquer les points noirs et à faire de la ville d’Oran une métropole au sens propre du mot. Malheureusement, pendant ce temps, certains habitants qui, sûrement, n’aiment pas la propreté et encore moins leur ville, ne se gênent nullement pour la salir, jetant là où il ne faut pas, tous genres de déchets.
Ainsi, au niveau du jardin public situé entre le rond-point de Dar Beida et la caserne de police, des pansements, des seringues souillées et des tubulures jonchent le sol, mettant ainsi en danger la santé des enfants qui rôdent dans le coin et même des éboueurs.
«Il suffit qu’une personne se fasse piquer par une aiguille souillée pour que l’irréparable se produise», indique un homme âgé, habitué des lieux. Ce qui est choquant c’est le fait que ces déchets viennent d’une pharmacie ou bien d’une clinique, c’est-à-dire de lieux dont les tenanciers connaissent bien les dangers qu’occasionne un tel geste.
Dans un autre endroit, plus précisément le long du trottoir de la rue Fartas-Mohamed à Gambetta, un habitant n’a pas trouvé mieux que d’y entasser les branches des arbres qu’il a élagués, contraignant ainsi les piétons à emprunter la chaussée au risque de se faire renverser par un véhicule.
Un citoyen dira à ce sujet: «Il ne suffit pas d’enlever les déchets qui jonchent le sol ici et là, et de dépenser des sommes colossales pour l’embellissement de la ville. Il faut également sévir et sanctionner ceux qui salissent la ville. Sans rigueur et sans pénalité, on a beau faire pour donner la meilleure image d’Oran, le résultat restera le même. Les gens doivent respecter leur environnement direct ainsi que les règles d’hygiène par civisme sinon en les pénalisant», explique notre interlocuteur.
A. Bekhaïtia
