Il y a moins d’une semaine, des universitaires de la wilaya de Laghouat, las de leur situation de chômage, ont décidé, après plusieurs jours de concertation, de brûler leurs diplômes sur la place publique pour attirer l’attention du gouvernement et de la tutelle.
Ces derniers nous avaient indiqué, vouloir poursuivre leur combat contre un chômage qui leur a été « imposé», et subissent, sans raison apparente, une discrimination dans le processus d’embauche. Cette forme de rébellion particulière a attiré l’attention d’un bon nombre de jeunes souffrant de la même situation. Laghouat ainsi que d’autres wilayas avoisinantes se sont retrouvées, depuis peu, théâtre d’émeutes et de manifestations opposant les universitaires chômeurs aux forces de l’ordre. Les protestataires manifestent contre la situation qui n’a que trop duré : le « chômage » et déplorent par ailleurs, l’incapacité de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), à remplir ses engagements, à savoir aider les jeunes universitaires à trouver un poste de travail. Ils déclarent être marginalisés et écartés du processus d’embauche dont ne bénéficient que les citoyens du Nord. Ils dénoncent par ailleurs, les promesses non tenues et exigent la prise au sérieux de leurs revendications et de leur situation contraignante. Ils crient à qui veut bien entendre, que celles-ci sont tout à fait légitimes, et ce, en se référant au droit au travail. Ils veulent saisir cette occasion pour solliciter l’intervention du wali les concernant.
Ces manifestations, au début, pacifistes prennent, dans la plupart du temps, de graves tournures, soit l’immolation. Ces derniers désabusés, affirment que, le cas échéant, l’immolation sera la solution la plus prévisible. Rappelons que l’an dernier, un jeune de 26 ans s’était immolé par le feu en plein centre-ville de Jijel, sur l’avenue Emir Abdelkader, pour exprimer son ras-le-bol des injustices sociales, entre autres, le chômage.
Hiba Benfarès