Les « ultimes contraintes » de l’autoroute Est-ouest levées

Les « ultimes contraintes » de l’autoroute Est-ouest levées

La levée des contraintes techniques ayant entravé l’avancement des travaux sur 50 km de l’autoroute Est-ouest, dans sa partie orientale, a nécessité  »l’utilisation de procédés technologiques de pointe, jamais employée ailleurs », a indiqué mercredi à Constantine le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul.

Qualifiant le tronçon autoroutier reliant les wilayas de Constantine et de Skikda  »parmi les plus complexes dans le monde sur le plan géologique »,  le ministre a affirmé que la prise en charge de ce segment à nécessité l’intervention de spécialistes de renommée internationale.



Des experts qualifiés  »ont séjourné en Algérie et ont travaillé en étroite collaboration, pendant plus de 3 mois, avec le consortium Japonais COJAAL en charge des travaux de l’autoroute pour trouver des solutions adéquates au problème de glissement de terrain qui affecte cette partie de l’autoroute Est- ouest », a souligné M. Ghoul après avoir symboliquement procédé à l’ouverture à la circulation d’un tronçon autoroutier de 8 km reliant les localités de Sissaoui et d’El Meridj, dans la commune d’El Khroub.

La consolidation de cette partie argileuse dominée par un  »impressionnant » phénomène de glissement agissant jusqu’à 45 mètres de profondeur, a donné lieu à l’utilisation de techniques ultramodernes dont les fibres de verre et la grave-ciment, entre autres, a affirmé le ministre. Le défi à relever, aujourd’hui, au niveau de cette zone  »n’a plus  rien à voir avec le facteur temps », a indiqué M. Ghoul, affirmant qu’il s’agit plutôt d’effectuer des travaux  »d’une minutie extrême et sans la moindre faille ». Le ministre a appelé, dans ce contexte, les responsables chargés des

travaux de réalisation de cette partie  »très délicate à traiter », de procéder avec  »beaucoup de concentration et de soin sans se référer au facteur temps ». Sur un linéaire principal de 1.720 km reliant la frontière Algéro-marocaine à la frontière Algéro-tunisienne,  »il reste environ 170 km à achever dans la partie Est dont ce linéaire de 50 km qui devra faire l’objet d’un traitement particulier, a encore fait savoir M. Ghoul. Les  »records » enregistré dans la réalisation de l’autoroute Est-ouest ne doivent pas être  »entachés d’un goût d’inachevé », a insisté M. Ghoul, appelant les responsables de son secteur à  »soigner les moindres détails », notamment en ce qui concerne la signalisation et le respect de l’environnement.

Le ministre a également donné des instructions pour que les 120 km d’autoroute dispatchés dans les cinq wilayas (Constantine, Annaba, Skikda, Guelma et El Tarf) soient exécutés dans  »les délais contractuels ».

La livraison du tronçon reliant El Meridj (Constantine) à El Kantour (Skikda) devra constituer  »une priorité de première importance dans le plan d’action de l’entreprise de réalisation », a insisté M. Ghoul. La cadence des travaux de réalisation des 4 tunnels percés sur ce tronçon a atteint des niveaux  »appréciables », a estimé le ministre, précisant que les tunnels de Djebel El Ouahch frôlent un taux d’exécution de près de 90% quant aux tunnels d’El Kantour, leur taux d’avancement est de l’ordre de 79%.

A son arrivée à Constantine, M. Amar Ghoul avait présidé une cérémonie d’inauguration d’un contournement de 7,5 km et d’un échangeur au niveau de la nouvelle ville Ali Menjeli. Il s’est ensuite rendu à la base de vie de l’entreprise brésilienne Andrade-Gutierrez chargée de la réalisation du trans-Rhumel de Constantine d’un linéaire de 940 mètres. Le taux d’avancement des travaux de réalisation de cet important projet qui a nécessité la mobilisation de 15 milliards de dinars, est de l’ordre de 11,11%, selon des précisions fournies sur place.

Avant de quitter la cité du Vieux Rocher, le ministre des Travaux publics, évoquant les priorités de son secteur au titre du programme quinquennal 2010-2014, a indiqué qu’il s’agira  »d’achever l’ensemble des programmes en cours dans le nord du pays, de mettre en place un système de maintenance du patrimoine du secteur, tels que les grands ouvrages d’art et, surtout, de lancer les travaux de la rocade des hauts plateaux d’ici fin 2011 ».