Les trois opérateurs ont retiré les cahiers des charges des licences 3G

Les trois opérateurs ont retiré les cahiers des charges des licences 3G

Les trois opérateurs de la téléphonie mobile étaient au rendez-vous jeudi pour le retrait des cahiers des charges relatifs à l’attribution de trois licences 3G. Ils ont à présent jusqu’au 15 septembre pour le dépôt des offres techniques et financières. L’attribution provisoire des licences se fera le 15 octobre.

L’opération de retrait du cahier des charges des licences de téléphonie mobile de troisième génération (3G) auprès de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) qui a débuté « officiellement » le 11 août dernier s’est clôturée jeudi 15 août 2013 à 16h 30.

Les trois opérateurs de la téléphonie mobile en activité en Algérie (Mobilis, Nedjma et Djezzy), auxquels s’adressait l’appel à la concurrence lancé le 1er août dernier pour l’établissement et l’exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de type 3G, ont tous retiré le cahier des charges jeudi, a-t-on confirmé auprès des trois opérateurs.

« C’est l’ARPT qui a informé verbalement les opérateurs que l’opération du retrait des cahier des charges est reportée à jeudi », explique une source autorisée chez un opérateur qui dit ignorer les raisons de ce report. Les opérateurs s’y sont conformés. Le retrait du dossier s’est effectué contre le règlement de la somme d’un million de dinars algériens, rappelle-t-on. Le prix de chaque licence a été fixé par le cahier des charges à 3 milliards de DA (environ 37,2 millions de dollars, selon le taux de change officiel), selon un opérateur, avec l’obligation de couvrir au moins dans une première période quatre wilayas à savoir Alger, Oran, Constantine et Ouargla.

Le prix de la licence 3G est de loin inférieur à celui des licences GSM octroyées au début des années 2000. Djezzy, le premier opérateur privé de téléphonie mobile en Algérie, a obtenu en 2001 la licence d’établissement et d’exploitation du réseau GSM pour 737 millions de dollars. Fin 2003, Nedjma s’est vu octroyer la licence GSM de couverture nationale des services de téléphonie mobile pour un montant de 421 millions de dollars.

Les opérateurs ont jusqu’au 15 septembre pour le dépôt des offres techniques et financières, date de l’ouverture des plis et l’attribution provisoire des licences se fera le 15 octobre. La mise en service commerciale interviendra le 1er décembre, selon la décision du gouvernement.

Les opérateurs plus ou moins prêts

Il faut noter d’ailleurs que cette décision du gouvernement de lancer la 3G, entérinée par la publication dans le Journal officiel en date du 1er août d’un arrêté ministériel fixant la date du premier décembre 2013 pour la mise en exploitation commerciale de la 3G avait été accueillie avec soulagement par les opérateurs de la téléphonie mobile.

Tout de go, ils ont exprimé leurs dispositions à offrir le service 3G à une partie de leurs abonnés, avant même de consulter le cahier des charges. L’opérateur public, Mobilis, était le premier à l’annoncer, promettant d’offrir une connexion 3G dans une première étape à 100.000 de ses abonnés. Nedjma a, de son coté, annoncé que son réseau est prêt à recevoir un million d’abonnés dès le lancement de la 3G. Seul Djezzy avait affiché une position prudente, tout en se disant satisfait du lancement de la 3G.

Il faut dire que contrairement à Mobilis et Nedjma qui ont lancé depuis plus d’une année des investissements dans l’amélioration et la mise à niveau des infrastructures réseau, procédé à des tests techniques et formé leurs équipes à cette technologie, l’opérateur Djezzy est dans une autre situation. Il s’est limité à la formation de son personnel au niveau de Wind Télécom qui détient 51,7 % de Orascom Télécom Holding (OTH), propriétaire d’OTA étant donné que l’opérateur est sous le coup d’une interdiction d’importation depuis 2009, l’empêchant d’acquérir des équipements 3G.