Une nouvelle » alliance présidentielle » verra bientôt le jour, à la faveur d’un meeting populaire qui sera organisé dans la wilaya de Souk Ahras par Amar Saidani, Amar Ghoul et Amara Benyounes.
Ces trois chefs de files respectivement du Front de libération nationale (FLN), de Tajamou Amel Jazair (TAJ) et du Mouvement populaire algérien (MPA) annonceront officiellement à cette occasion, la naissance de cette coalition politique autour des programmes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour rappel, le FLN et TAJ avaient déjà fait part de cette nouvelle alliance stratégique la semaine dernière, à l’issue d’une rencontre partisane entre Saidani et Ghoul. Le MPA d’Amara Benyounes lui, annoncera son ralliement à cette structure politique à l’occasion de la prochaine université d’été, qui se déroulera dans quelques jours à Mostaganem.
De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND) n’a pas écarté sa participation à cette alliance, à se fier aux récentes déclarations d’Abdelkader Bensalah, secrétaire général par intérim de ce parti, depuis la démission d’Ahmed Ouyahia en janvier dernier. En d’autres termes, ladite coalition politique est ouverte à toutes les formations politiques désireuses de soutenir effectivement le chef de l’Etat et ses programmes nationaux. Ce qui augure de l’éclosion d’une structure beaucoup plus importante que la défunte alliance présidentielle contractée par le FLN, le RND et le MSP en 2004 dans le même contexte pré-électoral. Une alliance qui se veut un appui politique indéfectible sur le terrain afin d’accompagner les efforts du président de la République pour le développement économique et social, et les différentes réformes politiques insufflées depuis son avénement à la Magistrature Suprême en 1999.
Outre le vieux parti qui faisait déjà partie de l’ex-alliance présidentielle, déchue à l’aube des élections législatives du 10 mai 2012, cette nouvelle coalition politique verra l’émergence de nouvelles forces politiques, en l’occurrence TAJ d’Amar Ghoul, néanmoins ministre des Transports et le MPA d’Amara Benyounes, lui ministre de l’Industrie et de la promotion de l’investissement, tous deux promus à la faveur du récent remaniement ministériel opéré par le chef de l’Etat. Si TAJ n’a pas encore pris part à une échéance électorale, le MPA de Benyounes a créé la sensation des dernières élections législatives et locales en se hissant carrément à la troisième place dans l’échiquier politique national. Se faisant, la nouvelle » alliance présidentielle » sera d’un poids assez considérable, sinon quasiment hégémonique, sur le terrain politique, ouvrant grandes les portes pour un quatrième mandat présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika, s’il venait à le briguer. En attendant donc les résultats de la révision constitutionnelle confiée à un nombre de Magistrats, la prochaine élection présidentielle commence à faire jaser la scène politique. Enfin, en choisissant l’est du pays pour annoncer officiellement la naissance de cette nouvelle coalition politique, le message est clair pour les observateurs, en ce sens qu’il consacre la logique d’un équilibre régional adopté depuis plusieurs décennies déjà.
Par M. Ait Chabane