Les Oranais se son retrouvés, hier, pris au piège d’un enchevêtrement de problèmes, puisqu’en plus des fortes chutes de pluie qui ont causé, et c’est devenu une coutume, énormément de désagréments au niveau de la circulation piétonne et même automobile, il y a cet éternel problème provoqué par la multitude de chantiers à ciel ouvert, qui existent pratiquement à travers les quatre coins de la ville, il y a eu la grève des taxis.
Les rares taxis qui étaient de service étaient littéralement pris d’assaut par les citoyens qui se bousculaient pour tenter de ne pas rater ce transport ô combien salutaire ce jour-là.
On assistait souvent à de vives altercations entre les gens qui arrivaient parfois même aux mains, en raison de l’incivilité de certains qui ne respectaient pas l’ordre de priorité parmi ceux qui attendaient dès les premières heures de la journée l’arrivée d’un taxi.
Faute de taxis disponibles, les bus se sont retrouvés bondés, ce qui fait que beaucoup étaient obligés de brûler les arrêts, faute de places disponibles. La aussi les disputes étaient fréquentes entre usagers et receveurs ou même entres eux. Toutefois, certains n’auront pas manqué de tirer grand profit de cette situation qui a fortement pénalisé les citoyens, il s’agit des transporteurs clandestins.
Exploitant en leur faveur la grève des taxis, ces «grippe-sous» se sont avérés pour beaucoup d’Oranais comme l’ultime recours pour se déplacer, notamment lorsque cela s’avérait être indispensable.
Bien sûr, les prix proposés par ces clandestins, même discutés, restaient pour beaucoup inabordables. H.Bouâzza, 43 ans, employé à l’APC d’Oran, désabusé, fera cette remarque : «Quelles que soient les revendications des uns et des autres, c’est toujours le pauvre citoyen qui paie la facture.
Si les transporteurs sollicitent une augmentation du prix du transport, où va-t-on chercher l’argent, comme toujours, bien sûr, chez l’usager qui compose la grande majorité de la clientèle de ce secteur».
Pour B.Mahmoud, 60 ans, retraité de la wilaya, le dindon de la farce reste éternellement le citoyen. Il dira à ce propos : «Hier, je devais impérativement me rendre à la CNAS pour un contrôle médical, et je me suis retrouvé, comme la majorité de mes concitoyens, piégé par la grève des taxis et le mauvais temps.
En dépit du fait que je me suis réveillé assez tôt pour être à l’heure à la visite médicale, j’ai été surpris de ne pas trouver de taxis disponibles car n’étant pas au courant de ladite grève.
Après plus d’une demi-heure à attendre sous la pluie battante, quelqu’un me l’a fait savoir et j’ai dû emprunter un clandestin pour ne pas manquer mon rendez-vous. J’aurais pu le rater car le chauffeur a approuvé les pires difficultés en raison des travaux du tramway au niveau de la voie, sur pratiquement plus de la moitié du parcours.
C’est vraiment trop ! On devrait prendre exemple sur certains pays en instaurant un service minimum. Imaginez les personnes âgées ou malades qui ont un besoin urgent pour se déplacer, comment s’y prendront-ils ?»
Beaucoup de citoyens rencontrés hier au niveau des arrêts de bus, nous ont dit: «Vivement le tramway».
Pour eux, c’est un mode de transport, en premier lieu, étatique donc plutôt rassurant du point de vue grèves, et qui traverse la ville de part en part d’un seul trait, en respectant un circuit bien défini, contrairement aux bus qui dictent très souvent leur loi.
Les Algériens devraient sérieusement songer à se mettre à la méthode de transport qui fait légion en France depuis quelque temps, qui consiste à n’utiliser qu’une seule voiture par jour, à tour de rôle, par plusieurs automobilistes, pour se déplacer à plusieurs vers une même direction.
Il est sûr que tout ce qui peut rendre un service à la population, sera sérieusement accepté et mis en œuvre par cette dernière.
B.B.Ahmed