Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace de revenir à la charge. Un rassemblement national est prévu dans les prochains jours, devant le ministère de la tutelle.
Après une bonne période d’accalmie, le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle menacent de reprendre la grève pour exiger la prise en charge de sa plate-forme de revendications.
« Le retour aux actions de protestation est devenue une obligation, notamment face à la situation qui perdure dans le secteur de la formation professionnelle », a indiqué le syndicat dans un communiqué rendu public, hier.
Le syndicat justifie sa décision de recourir à la protestation par le fait que beaucoup d’enseignants spécialisés dans la formation professionnelle du deuxième grade ont été privés d’une promotion pour l’accès au grade supérieur.
« Plusieurs travailleurs du secteur ayant exercé plus de 20 ans de travail n’ont bénéficié d’aucune promotion, à ce jour », regrette le président du syndicat, Djilali Oukil. Concernant les postes budgétaires délivrés, récemment, par la tutelle, le SNTFP refuse qu’ils soient considérés comme étant une promotion exceptionnelle en faveur des enseignants.
« Ces postes budgétaires sont le fruit d’un long combat de la part des travailleurs du secteur, qui lutte depuis 2009 pour arracher leurs droits », a-t-il souligné, dans le même document.
Le SNTFP réclame, dans ce contexte, que des postes budgétaires soient délivrés annuellement pour l’ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l’accès au grade supérieur. Face à cet état de fait, le syndicat a estimé que la contestation est le seul moyen de faire aboutir sa plate-forme de revendications.
Figure, dans cette dernière, la modification du statut particulier des corps communs et ouvriers professionnels avec leur intégration dans le secteur, la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs, et l’abrogation de l’arrêté ministériel interdisant aux enseignants du secteur l’accès au poste de directeur du centre de formation.
Les travailleurs de la formation professionnelle réclament, également, la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur, la prime du Sud et d’accorder aux fonctionnaires le droit de connaître la note d’évaluation servant de base pour le calcul de la prime de rendement.