LES TRAVAILLEURS ESTIMENT QUE LEURS REVENDICATIONS NE SONT PAS SATISFAITES La grève de l’ETUSA reprend aujourd’hui

LES TRAVAILLEURS ESTIMENT QUE LEURS REVENDICATIONS NE SONT PAS SATISFAITES  La grève de l’ETUSA reprend aujourd’hui
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La grève au niveau de l’entreprise de transport urbain et suburbain (Etusa), reprendra aujourd’hui, apprenons-nous auprès de travailleurs de l’entreprise.

«Nous reprenons la grève parce que les promesses qui nous ont été faites par la direction générale de l’entreprise n’ont pas été tenues», déclarent les travailleurs. «Nous avons prouvé notre bonne foi en mettant fin à notre grève, croyant que les promesses allaient être respectées.

Nous allons donc reprendre la grève demain (aujourd’hui, NDLR) et, comme pour la précédente, nous allons nous regrouper au siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)», nous diront les travailleurs en colère.

«Après la récente grève, la direction générale, et contrairement à ses engagements, nous a accordé une augmentation insignifiante pour la prime du panier mais a revu à la baisse la somme pour les rappels. Hormis nos revendications socioprofessionnelles, nous exigeons que toute la lumière soit faite sur la gestion des 45 milliards DA du festival et les 80 milliards de la publicité revenus à l’entreprise», lancent-ils.

«Pour tenter de cacher la situation condamnable dans laquelle se trouvent les travailleurs, la direction générale de l’Etusa évoque l’importation, pour l’entreprise, de 300 bus. Nous dirons que c’est l’Etat qui importe ces bus et non pas la direction générale de l’Etusa», ajoutent-ils.

Pour rappel, des centaines de travailleurs de l’Etusa avaient observé une grève le mois passé. Celle-ci a pris fin, après quelques jours de contestation, à l’issue d’une réunion tenue entre la direction et les représentants des travailleurs. Les grévistes, rassemblés devant le siège de l’UGTA, réclamaient «l’application de la convention collective adoptée en 1997 avec effet rétroactif», rappelle-t-on, encore.

Ils avaient dénoncé le fait que, selon eux, «des travailleurs continuent à percevoir des salaires inférieurs au salaire national minimum garanti (SNMG)». Ils ont également dénoncé ce qu’ils qualifient de «hogra» de la part de la direction générale de l’Etusa.

Les travailleurs dénoncent, d’autre part, des membres du syndicat de leur entreprise. «L’un des membres de ce syndicat a trahi les travailleurs après la fin de la grève précédente. Certains syndicalistes sont de connivence avec la direction générale de l’entreprise au détriment des travailleurs», selon des travailleurs de l’Etusa. «Cette fois, les travailleurs sont déterminés à obtenir gain de cause. La grève ne s’arrêtera pas avant que nos satisfactions ne soient satisfaites», ajoutent les contestataires.

M. A.