Les travailleurs affiliés à la Fédération nationale des travailleurs des travaux publics (FNTP) qui ont observé depuis avant-hier une grève de deux jours ont tenu hier un sit-in devant le siège du ministère des Travaux publics à Ben Aknoun (Alger) pour demander la consolidation des mesures de sécurité sur les chantiers et les routes et autoroutes où de nombreux agents sont exposés au danger.
«On appelle à une prise en charge médicale et sociale touchant l’ensemble des travailleurs», nous a confié un travailleur rencontré en face du siège du ministère des TP. Selon les grévistes, les conditions dans lesquelles ils travaillent ont coûté la vie à beaucoup d’entre eux. El Hachemi Benadji, membre de la Fédération nationale, nous a indiqué que «l’intérêt de la FNTP est de protéger les travailleurs. On en a assez de cette dangereuse situation». D’ailleurs, la veille du débrayage, «un accident s’est produit au cours d’une mission.
Un de nos collègues est dans un état très grave, hospitalisé depuis trois jours», a-t-il ajouté. Ces protestataires se sont rassemblés pour porter haut et fort leurs revendications. Ils ont pu transmettre leur message au ministre. «Le président de notre fédération a été reçu par le M. Mir, le secrétaire général du ministre de tutelle. Ce dernier nous a rassurés que nos revendications sont légitimes et qu’elles vont être prises en charge, notamment la prime de risque qui va être augmentée de 35%, ainsi que l’intégration des travailleurs contractuels». Toutefois, cette décision du ministère reste une promesse pour les travailleurs du secteur.
«D’ici une semaine, si tous nos droits ne sont pas réglés, les travailleurs maintiendront une grève illimitée jusqu’à satisfaction totale de leurs doléances», nous a indiqué un travailleur du secteur. Pour connaître la version officielle du ministère, nous avons été reçus par le secrétaire général du ministère qui nous a dit : «Notre ministre a déjà pris en charge toutes les revendications des travailleurs de son secteur.
L’affaire dépend aujourd’hui du ministère du Travail». Il y a lieu de rappeler que le syndicat du FNTP exige une majoration de 100%, l’intégration des 2400 contractuels, l’octroi d’indemnités pour les corps communs et techniques, la prise en charge à 100% des accidents du travail, l’application des textes de loi régissant la direction des travaux publics et l’ouverture du dialogue avec le partenaire social.
