Les travailleurs des finances de la wilaya de Tizi-Ouzou sont depuis ce mercredi en grève illimitée. « Le recours à cette solution extrême est justifié, déclare le syndicaliste UGTA du Trésor de la wilaya, Mohamed-Amokrane Abbou, par la sourde oreille de la tutelle à nos revendications exprimées déjà par le passé par des piquets de grève d’abord, des grèves cycliques ensuite ».
A titre de rappel, les revendications des grévistes sont au nombre de 14 dont les pénalités de Djezzy, et ce à partir de l’année 2010, l’augmentation des salaires à concurrence de 25%, la prime de départ à la retraite et l’augmentation des allocations familiales.
Notre interlocuteur n’a pas été tendre à l’endroit du président de la Fédération des travailleurs des finances, Zouaoui, puisque c’est celui-ci qui aurait fait de fausses promesses aux grévistes en leur déclarant que bien des acquis ont été obtenus ; ce pourquoi quoi il a été mis fin au mouvement de grèves cycliques.
Le syndicaliste de la section UGTA du Trésor a souligné que le fédéral des finances a avoué s’être engagé dans la voie de l’optimisme en se basant sur les propres déclarations du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd.

« M. Zouaoui a déclaré aux représentants du cadastre, du Trésor et du contrôle des finances lors de la rencontre qui a eu lieu au mois de février dernier qu’il les a effectivement bernés après que lui-même fut berné par Madjid Sidi-Saïd », nous a confié Mohamed-Amokrane Abbou pour ajouter ensuite : « Le président de la fédération des finances a poussé quand même l’outrecuidance jusqu’à nous envoyer un fax où il a bien noté que nous pouvions cesser notre mouvement de protestation puisqu’il a réussi à nous arracher deux acquis, en l’occurrence une prime de 8 000 DA et la révision à la hausse de la prime de rendement ».
Selon les assertions de notre interlocuteur, ce sont bien les termes contenus dans le fax qui ont poussé les travailleurs à mettre fin à leur mouvement de protestation.
A noter que l’obtention de ces deux acquis était annoncée pour le mois de février dernier. « Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas vu la couleur de ces acquis, d’où notre décision de déclencher une grève illimitée, menace que nous avons d’ailleurs évoquée dans nos actions précédentes », a clarifié notre interlocuteur avant de déclarer que « nous sommes prêts à mettre fin à notre mouvement de grève si la tutelle satisfait dans l’immédiat au moins quatre points de la plateforme comportant 14 points ».
Mohamed-Amokane a tenu à préciser que le reste des points, c’est-à-dire les dix autres, sera négocié « plus tard ». En dernier, il y a lieu de relever que les représentants des grévistes de la wilaya de Tizi-Ouzou ont essayé, hier, de prendre langues avec leurs collègues des autres wilayas pour décider d’une éventuelle action commune.