Les travailleurs des cantines doivent être réhabilités sur le plan socioprofessionnel afin de pouvoir résorber le déficit enregistré à Alger dans l’encadrement de ces structures, ont recommandé dimanche des participants à une journée d’étude sur la solidarité scolaire.
Les participants à cette rencontre, organisée par l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Alger, qui a réuni les responsables et les acteurs concernés, ont relevé la nécessité de renforcer les cantines en main-d’oeuvre qualifiée pour permettre à ces structures de mieux prendre en charge les élèves.
Dans des exposés préliminaires, les représentants des trois directions de l’éducation de la wilaya (Est, Centre et Ouest) étaient unanimes à déplorer la précarité des travailleurs des cantines:
recrutés dans le cadre du pré-emploi ou du filet social pour 6.000 DA par mois, ils quittent le secteur à la première occasion d’embauche qui se présente ailleurs.

Cette précarité influe directement et négativement sur le fonctionnement des cantines et sur la prise en charge des élèves en matière de restauration:
sur 113 cantines ouvertes, la direction de l’éducation d’Alger Ouest a enregistré 24 cantines où le repas froid est de rigueur, « faute de travailleurs ».
Les participants ont également appelé à des conventions entre les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle de façon à permettre aux travailleurs des cantines de suivre des stages ou des sessions de recyclage dans les métiers de la cuisine.
« La cantine n’est pas une structure caritative. C’est une partie intégrante de l’institution scolaire, qui doit être considérée comme telle en matière de gestion et d’encadrement humain. Il faut qu’on arrive à y créer des postes permanents au profit des travailleurs qualifiés », a résumé le président de la commission de l’éducation de l’APW, Mohamed Tahar Dilmi.
La nécessité de revoir à la hausse la contribution financière de l’APW, qui est actuellement de 20 DA par repas, et d’impliquer les communes à travers la redynamisation des conseils d’administration des cantines scolaires, présidés par les présidents d’APC, figure encore parmi les recommandations de cette journée d’étude.
L’APW d’Alger a programmé une série de journées d’étude en préparation de la conférence de wilaya sur le secteur de l’éducation, prévue en juin, et qui se propose d’arrêter une stratégie pour améliorer sensiblement les conditions de scolarité durant les quatre prochaines années.
La première journée d’étude, qui avait porté, mercredi, sur l’enseignement spécialisé à été une occasion aux participants d’appeler à la mise en oeuvre de la loi sur l’intégration des enfants aux besoins spécifiques dans les classes de l’enseignement adapté.
La prochaine journée se tiendra mercredi autour du thème de la violence en milieu scolaire, selon le programme arrêté par la commission de l’éducation de l’APW.