Les travailleurs de l’unité de la Société nationale de tabac et allumettes, située au niveau de la zone industrielle Ibn Badis de Constantine, sont entrés en grève pour exiger à leur tour une augmentation des salaires et la révision de la convention collective non renouvelée depuis une vingtaine d’années.
Le mouvement a été déclenché hier avec l’organisation de deux sit-in devant le siège de l’administration en brandissant les menaces de durcir le mouvement dans le cas d’un refus de la prise en charge des demandes formulées.
Une plateforme de revendications a été transmise à la direction de l’unité comportant notamment l’augmentation des salaires et l’annonce du programme de développement tracé pour le complexe afin que les travailleurs puissent avoir une vision sur la stratégie arrêtée par la direction.
Notons que pour la SNTA, le mouvement de protestation est parrainé par la section syndicale de l’entreprise qui insiste sur le fait de permettre aux travailleurs d’avoir une meilleure vision quant à leur avenir.
Ceci en ouvrant les débats et les concertations autour de la convention collective dont la mouture «ne comporte aucun point qui prenne en considération les intérêts des travailleurs», a-t-on précisé.
Pour sa part, le directeur de l’unité Ibn Badis a expliqué qu’effectivement la liste des revendications lui a été transmise et qu’il l’a communiquée à son tour à la direction générale, seule habilitée à prendre des décisions.
Cependant, il a insisté sur l’ouverture du dialogue en invitant les représentants des travailleurs à débattre la situation avec son staff.
Ilhem Tir
