C’est officiel. Le gouvernement est en train d’élaborer un projet d’ordonnance pour abroger celle ayant trait au départ à la retraite sans conditions d’âge.
L’information rendue publique lors de la dernière tripartite n’a pas laissé indifférents les travailleurs de plusieurs secteurs. A commencer par ceux de la SNVI qui menacent d’occuper la rue si le gouvernement ne revient pas sur sa décision. Il faut dire qu’ils l’ont déjà fait il y a cinq ans lorsque le ministre du Travail et de la Sécurité sociale de l’époque avait évoqué l’éventualité de revoir la loi. Dénonçant la mesure qui n’a finalement pas été appliquée.
Mais aujourd’hui, avec les finances qui s’amenuisent et la caisse de retraites qui connaît certaines difficultés, les pouvoirs publics ont décidé de revenir au régime général de la retraite, à savoir que plus personne n’y ouvrira droit avant 60 ans. Donc, le départ au bout de 32 ans d’exercice et de cotisations quel que soit l’âge sera définitivement abrogé.
Pour revenir aux travailleurs de la SNVI, ils ont laissé entendre qu’il « n’est pas question de revenir sur cet acquis. » Même son de cloche chez l’ensemble des employés de la zone industrielle de Rouiba qui rejettent la mesure du gouvernement, invoquant pour certaines entreprises la pénibilité du travail, à l’image de ceux qui exercent dans les fourneaux.
Hier encore, ce sont les travailleurs de la direction de la production de Sonatrach à Hassi Messaoud qui se sont rassemblés devant le bloc administratif de l’entreprise pour exprimer leur rejet de la remise en cause de la retraite anticipée. Ils ont également lancé un appel aux travailleurs des grandes entreprises économiques pour les rejoindre dans leur protestation. « Nous n’arrêterons pas notre mouvement jusqu’à ce que le gouvernement reviennent sur sa décision », ont-ils affirmé.