Les travailleurs de L’ÉTUSA reviennent à la charge, Nouvelle grève ouverte

Les travailleurs de L’ÉTUSA reviennent à la charge, Nouvelle grève ouverte

Le transport en commun a été, une nouvelle fois, paralysé par la montée au créneau des travailleurs de l’Étusa. De nombreux usagers se sont rabattus sur le tramway, qui n’a pas été touché par le débrayage, du fait que sa gestion est confiée désormais à la Setram.

Moins d’un mois après la première démonstration de force au siège de la Centrale syndicale, les travailleurs de l’Étusa sont revenus hier à la charge. La Maison du peuple a été une nouvelle fois investie par des centaines de travailleurs de l’établissement qui ont tenu à relancer leur protestation. La lune de miel, direction générale-travailleurs, aura été de courte durée. En effet, il y a quelques semaines, ces mêmes manifestants ont quitté la Centrale syndicale sous les applaudissements et les cris de joie à la suite de la signature d’un protocole d’accord entre la DG et la Fédération nationale des transports ainsi que l’union de wilaya.

Comment expliquer ce subit revirement de situation et le retour à la protestation ? Selon le porte-parole des manifestants, ex-syndicaliste licencié depuis six mois, “la direction générale de l’établissement a bafoué les résolutions du protocole d’accord signé le 16 octobre dernier. Elle n’a respecté aucun engagement. Nous n’avons rien, cela fait vingt-cinq jours, alors les travailleurs ont décidé de renouer avec la protestation jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites”.

Aït Mejane explique que les manifestants réclament “l’annulation dudit protocole d’accord, le départ du DG et la dissolution du syndicat et son remplacement par un bureau exécutif provisoire en attendant son renouvellement”. Il justifiera, aussi, cette nouvelle montée au créneau par “les représailles et la pression que subissent les travailleurs de la part de leur chef de station depuis la dernière protestation. Nous avions clairement averti que si un seul travailleur est harcelé, nous reprendrons la protestation”.

À cela s’ajoute, selon le même interlocuteur, “le licenciement qui se poursuit et le problème des contractuels qui n’a pas été résolu”. En un mot, selon les protestataires, aucun engagement n’a été respecté par la DG de l’établissement, notamment les volets touchant aux licenciements.

DG de l’Étusa : “Le protocole a été respecté !”

De son côté, le premier responsable de l’Étusa donne une autre version de la situation, documents à l’appui. “En ce qui nous concerne, nous avons déjà commencé l’application du protocole d’accord signé avec la Fédération nationale des transports. Il ne manque que l’augmentation salariale que les travailleurs retrouveront sur leur prochaine fiche de paie à la fin du mois puisqu’ils sont payés entre le 22 et le 30 du mois.” Krim Yacine dément catégoriquement un quelconque licenciement depuis le dernier débrayage.

“La commission de discipline a été tout simplement dissoute ! Il ne peut donc y avoir de licenciement, mais s’il y a eu des suspensions pour une quelconque faute ou erreur, ceci n’est pas contraire à la réglementation.” La DG se défend donc de toutes “ces nouvelles accusations” et en veut pour preuve les décisions prises au lendemain de la signature du protocole. Des notes d’information ont d’ailleurs été affichées pour informer les travailleurs.

Celle dont nous avons eu une copie est datée du 6 novembre 2012 et “porte à la connaissance du personnel que conformément au PV de réunion d’accord en date du 16 octobre 2012, l’augmentation salariale de 2 250 DA sur salaire de base se fera sur la paie du mois de novembre 2012, le rappel avec effet rétroactif à partir du mois de mai 2012 sera comptabilisé dès le mois de décembre 2012 et l’application des autres indemnités sera effective dès le mois de décembre 2012. Pour ce qui est de la permanisation des agents contractuels (CDD) recrutés entre janvier 2003 et décembre 2010, elle est effective depuis le 5 novembre dernier”.

La note signée par le DG conclut : “La DG veille à ce que tous les acquis des travailleurs soient respectés.”

M B