«Nous avons paralysé les aéroports de l’est et du sud du pays pour exiger de la direction générale l’application de la loi et le respect de ses engagements», affirme Adjal, le président par intérim du syndicat d’entreprise de l’EGSA. Ce dernier, qui confirmera que les travailleurs de l’ensemble des aéroports sous tutelle de l’EGSA Centre ont débrayé, indique que le mouvement de protestation a été initié suite aux tergiversations de l’actuelle direction générale qui ne veut pas tenir ses engagements.
«Notre conseil syndical a été élu le 27 juin 2011, et depuis, l’actuel directeur général, qui refuse de reconnaître sa légalité, verse dans un travail de fractionnement et de division en tentant vainement de réunir les sections syndicales pour dénoncer un conseil qui est légalement installé et reconnu par les instances syndicales», affirme Adjal qui rappellera dans ce cadre une tentative de réunir les sections syndicales à l’hôtel Marhaba de Ouargla, initiée par la direction de l’entreprise, vers la fin de l’année 2012 pour dénoncer le conseil syndical.
«Une manœuvre qui a échoué», note-t-il. «L’actuel DG refuse d’appliquer les résolutions signées avec son prédécesseur. Nous lui avons soumis, à l’occasion d’une réunion que nous avons tenue avec lui le 3 juin, la plateforme de revendications comprenant 19 points et entérinée par les travailleurs lors d’une assemblée générale tenue le 15 mai. Il continue de tergiverser sur le versement de l’indemnité d’expérience professionnelle qui doit être calculée à partir du mois de janvier 2011, conformément au procès-verbal signé par son prédécesseur. Il continue de soutenir que son calcul se fera à partir du 1er janvier 2013, ce qui est illégal», affirme-t-il.
«Nous exigeons dans l’immédiat le versement de l’IEP conformément à la convention conclue avec son prédécesseur, l’augmentation des salaires, l’avancement des travailleurs dans leurs carrières, et l’ouverture de négociations pour débattre des autres points de la plateforme de revendications. Ce sont des conditions préalables à la cessation de notre mouvement de protestation.

Nous avons favorisé le dialogue et laissé ouvertes toutes ses voies, mais les pratiques de l’actuel DG qui a voulu se délier des engagements pris par son prédécesseur n’ont fait que pousser à bout les travailleurs qui sont décidés à faire entendre leur voix», affirme Adjal.
F. B.