La zone industrielle de Rouïba a retrouvé son calme aujourd’hui, après avoir été agitée mardi par de violentes émeutes qui ont fait plusieurs blessés Les travailleurs de la SNVI ont perçu mercredi après-midi leurs salaires, cause de leur colère, mis ils n’ont pas repris le travail, se disant non rassurés quant au risque de voir le problème se reproduire à l’avenir.
Dans une longue déclaration mise en ligne sur Facebook, le syndicat d’entreprise s’en prend aux responsables accusés de « n’avoir rien fait pour relancer la production et la concrétisation des plans d’investissements octroyés par l’Etat pour moderniser l’entreprise ».
« Nos caisses sont vides » c’est la raison pour laquelle ils demandent ni plus ni moins que « le départ de l’actuel DG et son staff » considérant dans la même déclaration qu’ « ils sont incompétents, qu’ils n’ont pas tenu leurs engagements » De quels engagements ? « Un crédit de 40 milliards de dinars destiné à la modernisation de l’entreprise. Sauf que cette modernisation est pour le moment restée un vœu pieux ».
Conséquences : les travailleurs viennent chaque matin à l’entreprise mais se roulent les pouces. Par ailleurs, le syndicat d’entreprise a déploré « l’intervention violente de la police » tout en dénonçant « le mensonge et la désinformation pratiquée par certains médias pour détourner de son objectif réel, l’action purement socioprofessionnelle de nos travailleurs ».
Concernant l’avenir de la SNVI, car le problème de fond est bien celui là, le syndicat dénonce la situation d’inertie qui « crée chez les travailleurs un sentiment d’abandon qui porte atteinte à leur dignité et la pérennité de leurs emploi et de leur outil de travail ».
Enfin, le syndicat conclut sa déclaration par un appel aux pouvoirs publics pour ouvrir un débat avec les compétences de la SNVI et le partenaire social pour donner à l’entreprise des perspectives.
