Après quelques jours de grève, observée au Centre des chèques postaux et plusieurs bureaux de poste, la secrétaire générale du ministère de la Poste et des Technologies de la communication et de l’information accède aux demandes du personnel d’Algérie Poste, en grève depuis plusieurs jours.
Après l’échec des négociations menées intra-muros, c’est-à-dire entre les travailleurs d’Algérie Poste et leur direction générale, le département de tutelle devait envoyer, hier, au centre des chèques postaux, le secrétaire général du ministère pour tenter de trouver une issue à la crise avant qu’elle ne prenne une ampleur démesurée. Selon des représentants du collectif, la tutelle s’est engagée à prendre en charge leur plate-forme de revendications, qui contient 10 points. La revendication principale a trait à la mise en place d’une nouvelle grille de salaire. Ils exigent à cet effet “l’application, dans les plus brefs délais, de la convention collective, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008”. Ils précisent que la première convention a été effective en janvier 2003 pour une durée de cinq ans. Ils demandent, aussi, le relèvement du barème IEP de 64% à 100% pour 32 ans d’exercice ; la réattribution des échelons acquis avant la création d’Algérie Poste avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2007 ; avancement par grade horizontal et vertical… Un peu plus tôt dans la journée, la directrice des ressources humaines d’Algérie Poste a adressé, hier mercredi, une note d’information aux travailleurs de l’entreprise pour leur faire part de la réponse de la direction générale à la plate-forme de revendications qui lui a été transmise finalement la veille. Ainsi, les salariés obtiennent le versement des deux premières tranches des primes de rendement (PRI et PRC), soit 24 mois, avec la paie du mois d’avril. Il est noté, en outre, que “les propositions de positionnement de l’ensemble des structures seront opérées après consolidation et vérification”. Le point relatif à l’avancement par grade sera examiné, selon la responsable des ressources humaines, par le conseil d’administration lors de sa prochaine réunion prévue le 18 du mois courant. Pour l’heure, la direction générale d’Algérie Poste ne concède pas de revalorisation des différentes primes (panier, transport, nuisance, primes de saisie et de responsabilité), au motif que cette action relève de la convention collective qu’il faudra réviser.
Comme il fallait s’y attendre, les travailleurs en grève rejettent la démarche de leur direction générale. Ils sont déterminés à aller aussi loin qu’il faudra dans le mouvement de protestation jusqu’à l’aboutissement de leur demande.