Les usagers de la RN 12 reliant la ville de Tizi Ouzou aux localités est de la wilaya ont du rebrousser chemin ou faire des détours imprévus pour vaquer à leurs occupations.
Cet axe emprunté quotidiennement par des milliers de citoyens a été bloqué à la circulation durant toute la matinée d’hier au niveau de la résidence universitaire de jeunes filles de Oued Aïssi, à une dizaine de kilomètres au sud de chef-lieu de la wilaya. A l’origine de cette énième action de protestation qui cible la RN 12, les transporteurs universitaires qui ont décidé de recourir de ce type de mouvements, pour protester contre l’attribution du marché de transport universitaire à un seul opérateur.
Ce dernier a nouvellement débarqué au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, mais cela ne l’a pas empêché de décrocher le marché suite aux soumissions effectuées en début de l’année.
Une attribution considérée comme « douteuse » par le reste des transporteurs qui ont perdu toutes les lignes qu’ils assuraient durant l’exercice écoulé au profit du l’actuel détenteur du marché.

Le collectif des transporteurs universitaires estime, en effet, que la direction des œuvres universitaires de Hasnaoua qui gère le transport universitaire, a favorisé l’opérateur en question dans l’attribution du marché pour des raisons inconnues ». L’un des membres du collectif nous dira dans ce sillage : « nous ne comprenons pas quels critères la DOUH a pris en considération pour éliminer tous les autres soumissionnaires et ne garder que celui-ci ».
Pourtant, poursuit-il, « même son engagement à ramener de nouveaux bus dans le cadre de renouvellement de la flotte, n’a pas été respecté ! Nous avons mis à la disposition des étudiants des bus de 2013 ou 2014 pour certains alors que lui il est venu avec des moyens datant de 2003, alors on ne comprend pas le motif de la décision de l’administration ».
Des recours ont été introduits auprès de l’administration compétente mais en vain, nous explique-t-on encore. Après plusieurs démarches sans résultats, les transporteurs ont décidé de recourir aux actions de la rue en vue de faire entendre leur revendication portant révision du marché selon les lois en vigueur dans le domaine.
Depuis le début de ce bras de fer entre la DOUH et les transporteurs, la route a été fermée à deux reprises créant ainsi des embouteillages immenses aux entrées de la ville des Genêts. Et ce sont, logiquement, les simples citoyens qui subissent les affres de telles situations et voient leurs journées passer à attendre désespérément la réouverture des axes ciblés par les protestataires.