Les transporteurs contestent la délocalisation de l’ancienne gare : Tizi Ouzou paralysée par un blocus routier

Les transporteurs contestent la délocalisation de l’ancienne gare : Tizi Ouzou paralysée par un blocus routier

Tizi Ouzou coupée du monde. La grève des transporteurs de bus et de fourgons, entamée le 24 juin, a totalement paralysée tous les axes routiers autour de cette grande métropole de Kabylie depuis la matinée du dimanche 10 juillet. Des centaines de véhicules bloquent l’accès à Tizi Ouzou provoquant ainsi une véritable pagaille.

« La route est bloquée au niveau de la pompe Chabane à la sortie Est au niveau du pont vers Taverqouqt et Beni Douala, au niveau de la bifurcation vers Oued Ksari Draa el Mizane et au niveau de Boukhalfa vers Alger. Des autobus bloquent ces routes », témoigne à DNA Mohand, un habitant de Tizi Ouzou.

Des milliers de voyageurs qui doivent se rendre à Alger, Boumerdes, Bouira ou Béjaia sont ainsi privés de déplacements. Faute de bus et de fourgons, des travailleurs ont dû renoncer à leur journée de travail alors que les estivants qui souhaitent se rendre sur le littoral devront emprunter des chemins de traverse pour contourner le blocus routier.

A l’origine de cette belle pagaille, la décision des autorités locales de délocaliser à partir du 1er juillet la gare routière datant des années 1970 et située en centre-ville, vers la nouvelle station multimodale de Bouhinoune, à la périphérie sud de Tizi Ouzou. Construite dans le cadre d’un nouveau plan urbain, cette station vise à désengorger la circulation qui sature le chef-lieu de Tizi provoquant ainsi d’immenses embouteillages.

Contestant le plan de l’administration, les transporteurs se mettent en grève et exigent le retrait de la décision de délocalisation de la gare. La nouvelle station, arguent-ils, est non seulement éloignée du centre-ville, mais elle est dépourvue de commodités modernes. De plus, la sécurité n’y pas assurée ni pour les transporteurs ni pour les voyageurs, notamment le matin et le soir.

Réponse de la wilaya : tout est discutable sauf cette fameuse délocalisation. «Nous pouvons discuter de toutes les revendications exprimées par les grévistes à l’exception de la remise en cause de la délocalisation de l’ancienne gare qui fait partie du nouveau plan de circulation. Ce dernier est mis en application en vue de désengorger la ville de ses sempiternelles embouteillages», indiquait mercredi dernier le directeur des transports de la wilaya fermant ainsi la porte à la principale revendication des transporteurs