Les trains ne siffleront pas dans les gares,Grève des cheminots aujourd’hui

Les trains ne siffleront pas dans les gares,Grève des cheminots aujourd’hui
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Les syndicalistes de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) ont appelé à une grève illimitée à partir d’aujourd’hui et ce, en signe de protestation quant à la situation socio-économique que vivent les travailleurs du secteur des chemins de fer.

Réunis hier avec les responsables de la direction, aucun compromis n’a été trouvé entre les deux parties, chose qui a amené les représentants des travailleurs à maintenir leur mot d’ordre et ne pas revenir sur leur décision. Contacté par téléphone à l’issue de la rencontre que les représentants des travailleurs ont eu avec le directeur général de la compagnie, le syndicaliste Abdelhak Benmansour a affirmé que les résultats des négociations ont été «négatifs» et que la grève aura lieu «sauf par miracle, c’est-à-dire si les responsables nous appellent vers mi-nuit pour nous dire qu’ils ont accepté nos revendications», a-t-il déclaré, ajoutant : «Pour se faire entendre en Algérie, il faut user de moyens radicaux».

Parmi les revendications des protestataires, il y a lieu de mettre en exergue celle relative au système d’attribution des échelons qualifié de défaillant et où des inégalités salariales entre les fonctionnaires sont flagrantes. Outre l’attribution des échelons, la grille des salaires négociée en mai 2010 suivie d’une mauvaise application, selon les syndicalistes, constitue également la pomme de discorde entre les syndicalistes et l’administration. Ainsi, ces défaillances ont eu pour conséquences un retour négatif sur le plan de carrière des cheminots, à savoir qu’il faut une durée de deux ans pour passer d’un échelon à un autre. Par ailleurs, la direction générale de la SNTF a été destinataire d’une plate-forme de revendications contenant l’augmentation de la prime de panier et celle de déplacement pour le personnel roulant, des indemnités du régime particulier (IDRP), des indemnités de l’expérience professionnelle (IEP) ainsi que la révision et le déroulement de carrière.

En fait, les syndicalistes avaient préalablement avisé leur direction d’un débrayage au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites en leur donnant un ultimatum de 15 jours avant de passer à la radicalisation de leur mouvement.

Un débrayage qui perturbera à coup sûr le transport ferroviaire à travers le territoire national, d’autant plus que la journée d’hier et celle d’aujourd’hui, laquelle correspond au début de semaine et le retour en masse des travailleurs sur leur lieu de travail. Ceci étant, les voyageurs devront prendre leurs précautions et penser à un autre moyen de transport avant d’effectuer leurs déplacements. Il y a moins d’un mois, ce sont les agents de sécurité de la même société qui ont ob-servé des journées de grève pour dénoncer la précarité de leurs emplois. Ces derniers revendiquent la révision de leurs contrats, pour la majorité à durée déterminée, alors que certains d’entre eux sont employés au sein de la société depuis 1998. Autre revendication, et à l’instar de leurs camarades de l’entreprise, les agents de sécurité demandent une augmentation des salaires, lesquels tournent actuellement autour de 12 000 dinars.

Hafid Mesbah