Des citoyens se sont plaints auprès de l’UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens) de l’indisponibilité de tickets dans les transports privés ainsi d’ailleurs que de l’augmentation, non autorisée, du prix du transport. Une situation que la commission nationale des transporteurs privés (CNTP) reconnaît.
« Certains transporteurs s’adonnent à ces pratiques qui font l’objet de plaintes de la part des citoyens. Ce qui est sûr, c’est que tous les bus privés ne quittent pas leurs parcs sans tickets. Mais certains receveurs ne remettent pas de tickets aux passagers pour gagner de l’argent sur leur dos », indique M. Zaïdi, membre de la CNTP.
Selon lui, les citoyens doivent défendre leurs droits, soit en refusant de payer le prix du transport soit en déposant plainte au commissariat. Pour ce qui est de la hausse des prix par certains transporteurs, M. Zaïdi confirme que cette procédure n’est pas autorisée mais « justifiable par certains côtés ». «Cela fait 20 ans que les prix des transports privés n’ont pas été augmentés alors que le transport public en a bénéficié.
Certaines lignes exigent cette hausse car le maintien des tarifs à l’état actuel risque de faire perdre aux transporteurs leurs marges bénéficiaires », estime-t-il. La CNTP a sollicité par le passé les pouvoirs publics pour lui permettre d’augmenter les prix. Une proposition rejetée par le ministère des Transports. Dans ce contexte, des transporteurs de Boumerdès sont en grève pour réclamer, entre autres, une hausse des tarifs.
EXÈS DE VITESSE: UNE PRATIQUE GÉNÉRALISÉE
Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, indique que les citoyens font état également de l’excès de vitesse de certains conducteurs. Un travers que le représentant de la CNTP admet. « C’est une pratique récurrente qu’il faut absolument corriger », dit-il. Toutefois, il relève que la responsabilité dans ce cas là ne doit pas incomber au transporteur mais au conducteur. «Or, sur le terrain, ce n’est pas le cas.
Car quand le conducteur est pris en flagrant délit d’excès de vitesse, on lui retire non seulement son permis de conduire mais aussi tous les documents de bord. Ce qui signifie que durant le retrait de permis, le bus est à l’arrêt, pénalisant ainsi et les investissements des transporteurs et les citoyens», déplore-t-il.
A cela s’ajoutent aussi les mauvaises conditions de transport. Beaucoup de bus ne répondent pas aux normes de confort et de sécurité. « 5.000 bus parmi les 75.000 privés activant sur le territoire national sont hors normes», affirme le porte-parole de l’UGCAA.
Farida Belkhiri