Les thèmes porteurs de la campagne électorale Prix, chômage, changement et insécurité

Les thèmes porteurs de la campagne électorale Prix, chômage, changement et insécurité

Les préoccupations des Algériens interpellent et accrochent, l’espace de 21 jours, les partis politiques qui n’ont d’autre choix que de se pencher sur les sujets qui agitent l’électorat avec pour objectif final de le convaincre. Les candidats sont conscients des thèmes porteurs. Pour convaincre les électeurs indécis, une panoplie de sujets existe.

Comme les «marronniers» dans la presse, certains sujets sont en passe de devenir des thèmes récurrents de campagne électorale. Les préoccupations des Algériens interpellent et accrochent, l’espace de 21 jours, les partis politiques qui n’ont d’autre choix que de se pencher sur les sujets qui agitent l’électorat avec pour objectif final de le convaincre. Les candidats sont conscients des thèmes porteurs. Pour convaincre les électeurs indécis, une pa-noplie de sujets existe. Lutte contre le chômage, pauvreté, logement, sécurité, changement… sont les principaux sujets de la campagne. La flambée des prix en fait partie. Tout le monde sait qu’elle est au cœur des préoccupations de l’opinion publique. La flambée des prix des produits de large consommation qui affaiblit les ménages est dans tous les discours. Et c’est la pomme de terre qui coûte actuellement 130 DA le kilogramme qui est citée par nos leaders politiques. Chacun y va de son argument pour promettre une patate abordable, en fustigeant, bien évidemment, la politique adoptée par le gouvernement, «incapable», selon eux, d’assurer la pomme de terre à ses citoyens. Dans ce contexte, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, n’a pas hésité à déclaré qu’«il existe une mafia qui stocke ces produits et a demandé à rouvrir les souks El Fellah» (les grandes surfaces à l’époque de l’économie dirigée) pour la gestion des marchés de gros et le plafonnement des prix d’autres produits de première nécessité. L’emploi figure également en bonne place. Tous savent que le chômage est un fléau qui ronge la société. Les chômeurs diplômés se comptent par milliers. Ils sont au centre de la campagne surtout que les candidats voudront les attirer et du même coup les membres de leur famille. Les sit-in, les grèves de la faim et autres mouvements de protestation organisés au cours de l’année 2011 et les «fameuses émeutes» de janvier dernier sont encore dans les mémoires. Ce mécontentement a été circonscrit dans tout le pays. Tout le monde parle du sujet de l’emploi, mais sans pour autant apporter de véritables solutions au phénomène, sinon la distribution de la rente. La violence dans les stades a été également un thème très exploité par les leaders politiques engagés dans la course. Les incidents qui ont émaillé le match de football entre l’Usma et Saïda a donné matière à exploiter à nos candidats. L’insécurité au niveau des frontières, celles du Sud notamment, a constitué également un thème de la campagne électorale. Les partis politiques ont mis en exergue la nécessité de préserver la souveraineté nationale, l’intégrité du territoire algérien et la constitution d’un bloc contre l’intervention étrangère. Galvanisé juste après le discours du président prononcé le 15 avril 2011, le thème du changement revient en force. Plusieurs partis ont relevé la nécessité d’aller vers «une Algérie nouvelle» au lendemain du scrutin du 10 mai prochain. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, animant un meeting électoral à El-Bayadh, a souligné que son parti politique «n’est pas venu juste pour faire de l’opposition, mais entend continuer la bataille de l’édification et de la construction, à travers sa participation aux différentes réalisations de l’Algérie». La perspective de cette «Algérie nouvelle» a été soutenue à Mohamadia (Mascara) par la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui a assimilé les élections du 10 mai prochain à «un tournant décisif pour faire barrage à toutes les convoitises et faire échec à tous les desseins». A Constantine, le secrétaire général de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh, qui a centré son discours de campagne sur la refonte de l’éducation nationale et de l’université qui ont, selon lui, besoin d’un diagnostic sérieux, a proposé «une Algérie de la refondation, axée sur de nouveaux programmes, de nouvelles réformes et une justice sociale pour tous».

Par Mehdi Ait Mouloud