SETIF- Les termes utilisés durant la Révolution algérienne ont puisé leurs références « dans l’histoire profonde du peuple algérien », ont estimé samedi à Sétif les participants à un séminaire national sur « la dimension spirituelle de la résistance populaire et de la glorieuse Révolution ».
Ces termes de la Révolution de novembre 1954 n’ont pas été introduits par quelconque idéologie ou « importés » d’un autre pays, mais appartiennent « à la conscience historique du peuple », a estimé Dr Brahim Boudoukha dans son intervention au cours de ce séminaire initié par la Fondation nationale « 8 mai 1945 » et la direction des affaires religieuses et des wakfs.
C’est ainsi, poursuit le conférencier, que les étrangers qui ont soutenu le combat algérien sont désignés par « amis de la révolution » et non pas par moudjahidine ou chouhada par respect à leurs confessions et nationalités, a encore estimé Dr. Boudoukha devant plus de 350 imams et mourchida présents au séminaire organisé à l’Institut national supérieur de la formation professionnelle (INSFP) Ain Tebnit.
« El Khawa » (les frères), « Doulet Ennassara », « Allahou Akbar » sont, entre autres les termes utilisés durant la guerre de Libération nationale, « liés à l’histoire culturelle et aux valeurs religieuses du peuple algérien », a encore considéré cet universitaire.

Le séminaire est organisé en direction des imams dans le cadre de l’orientation du discours des mosquées vers les axes majeurs dont la valorisation de la résistance populaire, de l’attachement à la patrie et de la Révolution.
La rencontre animée par des enseignants des diverses universités nationales a abordé « la résistance populaire du 19ème siècle », « le rôle des membres de l’Association des oulémas musulmans algériens dans la révolution », « les grandes figures religieuses et leur rôle dans la résistance et la révolution ».