Les vagues de chaleur annoncées pour cette semaine sont vraiment exceptionnelles
Au grand sud du pays, l’enfer a ouvert ses portes. Les populations les plus vulnérables (enfants en bas âge, personnes âgées et malades chroniques) doivent être protégées.
Un nouvel épisode caniculaire exceptionnel est là! Le début du mois d’août s’annonce éprouvant. Pour cette semaine, les Algériens ont rendez-vous avec l’insolation, les coups de chaleur et les déshydratations. Les températures dépasseront les 45° dans certains régions. Attention, les effets de la canicule ne sont pas à prendre à la légère. La Protection civile est en état d’alerte.
A Alger, l’absence totale de vent augmente considérablement la pénibilité, plus la canicule. Les Algérois souffrent de la forte humidité, comme pratiquement toutes les villes côtières. Au grand sud du pays, les habitants endurent une double injustice, d’ailleurs, ils ont eu droit à des bains de soleil brûlants.
Les vagues de chaleur annoncées pour cette semaine sont vraiment exceptionnelles. Les températures à Illizi, Adrar, Hassi Messaoud, Ouargla et Touggourt atteindront facilement les 50 degrés à l’ombre. Selon des témoignages recueillis par des habitants de différentes régions du Grand Sud algérien par téléphone, la vie est insupportable surtout en l’absence de moyens et de loisirs. «Personne ne quitte sa maison, d’ailleurs, personne n’ose sortir. Tu as l’impression que quelqu’un te brûle le corps, c’est insupportable», témoigne un chef de base dans une société américaine dans le domaine pétrolier à Hassi Messaoud.
Pour le même interlocuteur, les conditions météorologiques sont dures au point que les vraies températures ne sont jamais déclarées. «L’enfer a ouvert ses portes, nous endurons une double injustice, nos conditions de vie sont vraiment pénibles». Kamel. A., un autre ingénieur qui travaille dans le domaine pétrolier, a dénoncé les dépassements des autorités: «Sur nos thermomètres, les températures affichées dépassent les 50 degrés, voire même 55°. Sur les sites ou sur les chantiers de forage pétrolier elles atteignent les 60°, mais personne ne déclare la vraie température.» Le même ingénieur, nous fait savoir que, si la chaleur dépasse les 48°, les travailleurs ont le droit de ne pas travailler, pour cette raison, les vraies températures ne sont jamais déclarées.
Sur un autre point, la majorité des habitants du Grand Sud, regrettent la cherté de la vie et la pénurie de certaines marchandises, notamment en période de canicule. A Adrar, les températures frôlent les 50 degrés à l’ombre. Selon les habitants de cette localité, les températures enregistrées depuis le début de l’été et notamment durant le mois sacré sont les plus élevées dans toute la région. Mohamed, un jeune chômeur de Adrar, a ouvert son coeur à L’Expression et nous a raconté son chagrin et son quotidien. «La vie se termine ici.. C’est le vide! C’est infernal», il poursuit que le niveau de vie est écoeurant, le pouvoir d’achat est bas.
«On n’a pas trop de choix non plus, les gens n’ont pas où aller. La meilleure solution est de rester chez soi.» Par ailleurs, il faut savoir que dans ces régions, le climat est sec durant la journée et humide le soir. Il semble que les habitants de Illizi ont une très grande faculté d’adaptation aux changements climatiques brusques. «Nous vivons le plus normalement possible, certes, la température atteint les 45° mais les gens travaillent, sortent et règlent leurs affaires, les habitants d’Illizi sont des gens trop croyants», a souligné Mehdi, un responsable dans la wilaya d’Illizi.
Selon les quelques témoignages recueillis de la ville d’Illizi, ses habitants qualifient cette vague de chaleur de normale et s’adaptent à n’importe quelle température. Dans ce sens, il est important de souligner que la chaleur est un facteur naturel extérieur auquel on ne peut faire face que si on est pourvu de moyens adéquats, elle est épuisante pour l’organisme et constitue un facteur d’angoisse qu’il ne faut pas négliger, car elle peut s’avérer nocive et dangereuse.
Pour cela, jeudi dernier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a publié une note en invitant les citoyens à faire attention. «En raison du pic saisonnier de température, le ministère de la Santé rappelle qu’en temps de forte chaleur, il est impératif de se protéger. La population la plus vulnérable est constituée des enfants en bas âge, des personnes âgées et des malades chroniques», a noté le communiqué.
Dans le même sillage, des conseils ont été donnés: «Fermer les volets et les rideaux de façades du logement exposées au soleil.» «Maintenir les fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à celle intérieure et d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes ou de le faire, en cas d’impératifs, tôt le matin ou tard le soir», précise le document. A l’extérieur, les citoyens sont conviés à «mettre des vêtements légers et amples et à rester à l’ombre et à l’abri d’une exposition prolongée au soleil». Avec cette canicule l’été s’annonce dur.