L’EN est sans entraîneur depuis hier, où le contrat de Rabah Saâdane a expiré et le débat fait rage sur l’avenir du onze national qui reste sur une participation au Mondial 2010 en deçà des attentes de ses fans.
Nombre d’observateurs réclament le recrutement d’un driver étranger d’envergure.
Rares pourtant sont les techniciens étrangers qui ont réussi à la barre technique de l’EN. Depuis l’indépendance, seul un coach d’outre-mer a donné satisfaction, le regretté Guennadi Rogov en l’occurrence.
C’est cet inoubliable technicien russe, réputé par sa rigueur et discipline, qui a mené les Verts vers leur première qualification au Mondial, en compagnie des deux entraîneurs du cru, Mohamed Maouche et Rabah Saâdane. C’est le seul exploit réalisé par un étranger dans l’histoire de la balle ronde nationale. Les autres performances ont été l’œuvre de locaux, Saâdane en 1986 et 2010, et Kermali en 1990.
Beaucoup expliquent l’échec des étrangers par leur incapacité à gérer et à comprendre la mentalité un peu spéciale du joueur algérien, d’ici ou de l’émigration. Neuf techniciens étrangers ont été engagés depuis l’indépendance, en l’occurrence Lucien Leduc, Valentin Makkri (Roumanie), Zdravko Rajkov (ex-Yougoslavie), Guennadi Rogov (ex-URSS)
Marcel Pigulea (Roumanie), Mircea Radulescu (Roumanie), Georges Leekens (Belgique), Robert Waseige (Belgique) et Jean-Michel Cavalli (France).
Certains d’entre eux avaient fait de petites piges seulement, à l’image de Rajkov, Pigulea et Radulescu. Le bilan des précédentes expériences ne plaide pas, en tout cas, en faveur des techniciens étrangers. Même les dernières mésaventures des Ivoiriens, des Camerounais, des Sud-Africains et des Nigérians doivent donner à réfléchir aux responsables du football national.
Les fédérations de ces pays africains ont cassé leur tirelire pour engager des entraîneurs étrangers de renom, à savoir le Brésilien Carlos Alberto Parreira, les Suédois Sven Goran Eriksson et Lars Lagerback, sans réussir à atteindre l’objectif escompté, soit passer au moins au second tour du Mondial. Raouraoua doit y réfléchir à deux fois…
L. B.