Air Algérie ne cesse d’attiser la colère des Algériens résidant à l’étranger. Les prix onéreux des billets d’avion et la qualité médiocre des services offerts par la compagnie battant pavillon national indignent plus que jamais les ressortissants Algériens.
Et la colère est telle que de nombreux Algériens ont décidé de se regrouper en une association pour défendre les intérêts et les droits des voyageurs désappointés.
« A l’heure de la mondialisation et des réductions de coûts pour permettre au plus grand nombre de voyager, Air Algérie se permet avec la bénédiction de l’Etat de pratiquer des tarifs complètement fous. Aujourd’hui, pour faire un allez/retour Marseille-New York, on paie 250 €. Mais pour aller à Alger, on paie dans les alentours de 300 €, voire plus », dénonce ainsi, dans un communiqué parvenu jeudi à notre rédaction, l’Association des Algériens en France.
« Nous ne comprenons pas que nous ne puissions pas avancer vers des standards normaux comme le font nos voisins. Un exemple : pour aller à Casablanca, vous avez des vols à partir de 100€ ! En plus, la libre concurrence existe bel et bien avec des compagnies low cost. Chose dont vous ne voulez pas entendre parler pour préserver votre chasse gardée », souligne encore cette association qui a saisi directement le ministre des Transport, Amar Tou, pour lui demander de mettre fin à cette « situation de monopole dont jouit Air Algérie ».
Sur un ton révolté, l’Association des Algériens en France ne ménage nullement son verbe pour exprimer son exaspération. Bien au contraire, elle va même jusqu’à prévenir Amar Tou que si rien n’est fait pour épargner aux ressortissants Algériens les « désagréments » insupportables qu’ils endurent à chaque voyage en Algérie, un appel au boycott des vols la compagnie Air Algérie sera lancé.
Mais cette mise en garde suffira-t-elle pour faire bouger le ministre et la direction d’Air Algérie ? Malheureusement, c’est loin d’être aussi simple…
Abderrahmane Semmar