Les syndicats rappellent à la ministre de l’Education ses promesses :menace de grève

Les syndicats rappellent à la ministre de l’Education ses promesses :menace de grève
les-syndicats-rappellent-a-la-ministre-de-leducation-ses-promesses-menace-de-greve.jpg

Le pacte d’éthique et de stabilité du système éducatif contient des «ambiguïtés», relèvent des syndicats de l’éducation nationale qui menacent de recourir à la grève «si Nouria Benghebrit ne tient pas ses promesses».

 S’exprimant hier au forum du quotidien El Mihwar, à la maison de la presse Tahar-Djaout (Alger), les syndicats de l’éducation nationale ont qualifié la rentrée scolaire et sociale de «catastrophique» à tous les niveaux. «La rentrée de cette année est la pire de toutes, à tous les niveaux», a souligné Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest).Boudiba accuse le ministère de l’Education de fausses déclarations destinées, à ses yeux, à masquer les réalités «amères» de l’école algérienne et assurer que la rentrée allait se passer «sans dégâts». «Les chiffres avancés récemment par la tutelle sont faux et ne reflètent pas la réalité des établissements publics», a-t-il affirmé. Pour lui, le calme qui règne au niveau du secteur de l’éducation n’est que momentané, «car les syndicats ne vont pas se taire face à la situation critique» que vit le secteur.«Aucune solution n’est véritablement proposée pour combler les lacunes de l’école algérienne, notamment la surcharge des classes, les postes vacants…», a-t-il dénoncé. «Les syndicats vont recourir à la grève dans le cas où les promesses de la tutelle ne sont pas tenues.» Boudiba promet une année scolaire «mouvementée» si le ministère ne réagit pas. Il a qualifié de décisive la prochaine réunion avec la tutelle qui aura lieu au mois d’octobre dont l’objectif est d’évaluer les démarches du ministère en vue de concrétiser les revendications de chaque syndicat.

«Le sort de l’année scolaire dépendra des décisions de la ministre», a indiqué Boudiba, soulignant que les syndicats n’acceptent aucune négociation avec la tutelle. «Nous ne sommes pas convaincus par la volonté du ministère de concrétiser nos revendications», a-t-il confié. «Si le ministère essaie de nous manipuler encore une fois, nous le tiendrons pour seul responsable des conséquences qui peuvent en découler», a-t-il dit.

«Pour une année scolaire calme»

De son côté, Sadek Dziri, président de l’Union  nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), a appelé le ministère de l’Education à cesser de manipuler les syndicats. «Cette situation est intenable. Nous voulons passer l’année scolaire dans le calme», a-t-il dit. Abordant la situation économique du pays, il estime que parmi les principales revendications des syndicats qui devraient être prises en compte d’urgence figure celle de la mise en place d’un observatoire national chargé du suivi et du contrôle du pouvoir d’achat.

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a, pour sa part, fortement critiqué la politique adoptée par le gouvernement pour gérer la situation de crise. «C’est une politique d’intimidation», a-t-il considéré. Le gouvernement prépare, selon lui, l’explosion sociale, estimant que  l’annulation de l’article 87 bis est une procédure dangereuse qui peut mener le Trésor public à la faillite.

Feriel arab