Les syndicats l’accusent de désengagement, Le ministre de la Santé tente de rassurer

Les syndicats l’accusent de désengagement, Le ministre de la Santé tente de rassurer

Au moment où les Syndicats de la santé mobilisent leurs troupes pour un débrayage d’une semaine reconductible à partir du 26 janvier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, affirme que la majorité des revendications du partenaire social ont été satisfaites.

Lors d’une rencontre, au siège de la wilaya, avec le corps médical, les ca-dres locaux et les élus, au terme de sa visite de travail à Relizane, le ministre de la Santé a affirmé que plus de 20 syndicats du secteur ont été accueillis et que toutes leurs revendications «ont été examinées et la plupart ont été satisfaites».

Dans le même contexte, Abdelmalek Boudiaf a déclaré que «le partenaire social avait le droit de revendiquer car il y avait du retard, de l’indifférence et de la bureaucratie. Tous ces problèmes ont été résolus».

Le ministre a ajouté que certains dossiers «sont en étude ou en attente de solutions», alors que d’autres «ont besoin de temps». Le ministre a également affirmé que toutes les revendications «ont été étudiées avec efficacité et rationalité» et que les rencontres avec le partenaire social se poursuivent. Il a exhorté, par ailleurs, les personnels du secteur à être au service du citoyen, ajoutant que des instructions sont données pour améliorer le niveau des personnels et veiller aux malades.

Boudiaf a insisté, en outre, sur la nécessité de se démarquer du phénomène de «garde malade», expliquant qu’il y a des spécialistes pour ce travail. Par ailleurs, le ministre de la Santé devrait changer le cours des événements et de prendre des mesures en urgence pour faire sortir son secteur de la zone de turbulence.

Le secteur de la santé bouillonne à nouveau avec la montée au créneau des syndicats dont l’attente de la satisfaction de leurs revendications aura été longue et vaine. «C’est vraiment étonnant d’entendre les déclarations du ministre alors que tout le monde sait qu’aucune solution n’a été trouvée pour les doléances des syndicats», déclare un syndicaliste du SAP. «Les concrétisations des engagements signés par la tutelle sont reléguées aux calendes grecques. Sans doute, le ministère de la Santé cherche juste à gagner du temps tout en multipliant les négociations.

C’est clair, pour régler les problèmes du secteur, une volonté politique s’impose», déclare un syndicaliste du SAP. A vrai dire, la non-application du statut particulier prévu pour le 20 décembre 2013 ajoutant à cela la non -intégration des paramédicaux au grade de «paramédicaux d’Etat», prévue elle aussi le 15 décembre, auront «fait perdre patience» à cette catégorie socioprofessionnelle. Les paramédicaux avaient déclenché déjà un mouvement de débrayage en avril 2013 et maints points de leur cahier revendicatif ont été pris en charge.

Mustapha Chaouchi