L’Instance de consultations sur les réformes politiques a reçu hier les représentants des syndicats des enseignants du supérieur. Malek Rahmani, coordonnateur du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), a souligné, à l’issue de cette rencontre, la nécessité d’impulser le processus démocratique frappé de léthargie depuis des années.
Selon lui, il est temps d’opérer un changement tout en promouvant les libertés individuelles et collectives rétrécies, pour ne pas dire confisquées. Car, dit-il, la réhabilitation de ces droits communs constitue un prélude pour tout changement politique ou tout autre projet de réforme. Ajoutant de l’eau au moulin du Cnes, le secrétaire général du Syndicat national des professeurs et doctorants (Snpdsm) a pour sa part plaidé pour un diagnostic de la situation pour mieux identifier les lacunes.
Aux yeux de Nacer Djidjelli, c’est l’application des lois qui fait défaut et non pas le cadre juridique et législatif. Allant plus loin de sa réflexion, ce syndicat a exigé le départ pur et simple de l’exécutif actuel qui sera substitué par un gouvernement de transition capable de résoudre, de manière concrète et efficace, les problèmes des Algériens. Par ailleurs, les syndicats affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) ont été également reçus par les membres de l’Instance de consultations sur les réformes politiques.
Ainsi, le secrétaire général du Syndicat national des chercheurs permanents, Zoghbi Smati, a préconisé la séparation des pouvoirs, à savoir législatif, exécutif et judiciaire.
Dans un autre registre, le Syndicat national des chercheurs permanents a plaidé l’ouverture du champ audiovisuel au privé. Idem pour Messaoud Amarna, du Syndicat national des enseignants universitaires qui qualifie ces réformes politiques de «nouvelle ère» prometteuse pour l’Algérie. L’Instance de consultations a reçu dans soirée d’hier une délégation de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa).
Yazid Madi