Après plusieurs réunions de concertation avec la tutelle, les syndicats de l’Education menacent de recourir à la protestation pour mettre la pression sur les responsables du secteur afin de trouver une solution aux revendications en suspens.
Ils viennent de faire front commun en lançant une intersyndicale des travailleurs du secteur, a indiqué un communiqué commun rendu public hier.
La charte de cette intersyndicale, a été signée par sept syndicats, à savoir le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), le conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), et le Syndicat national autonome des professeurs de l’éducation primaire (SNAPEP).
Il y a également l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE). Cette charte est l’« aboutissement » des réunions organisées depuis la rentrée scolaire par la majorité de syndicats du secteur.
« Lors de la réunion qui s’est tenue jeudi passé, les syndicats ont signé une charte d’honneur afin de promouvoir l’action syndicale », a indiqué, hier, Sadek Dziri, président de l’UNPEF. Contacté par nos soins, M. Dziri a fait savoir « le but de cette coordination est une école publique performante et la préservation des acquis », a-t-il souligné.
Le syndicaliste n’a pas écarté l’organisation d’une action de protestation commune, si le département de la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications des syndicats. « Une autre rencontre entre les syndicats est prévue le 22 janvier prochain afin de débattre sur la probabilité d’observer une action de protestation commune », a-t-il dit.
Il faut rappeler, que les mauvaises conditions socio-écomiques des travailleurs du secteur, les « conséquences négatives » induites par la promulgation du décret exécutif 240/12 qui complète et modifie le décret 315/08 portant sur le statut particulier des travailleurs de l’éducation, la précarisation causée par les systèmes de vacation et du pré-emploi, l’exclusion du partenaire social, ont motivé l’unification des syndicats, a indiqué le communiqué. A l’Unpef, on se réjouit du lancement de cette coordination qui permettra de « rendre sa noblesse au travail syndical ».